Habib Testouri a démissionné du bureau exécutif l’Utica (patronat) suite aux échecs des négociations salariales du secteur privé. Il pointe du doigt le gouvernement.
Et pourtant il y croyait ! Habib Testouri, membre du bureau exécutif de l’Utica (Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat), président de la Chambre syndicale nationale des cafés, avait annoncé, la semaine dernière, que les négociations arrivaient au bout du tunnel et qu’à la mi-décembre, l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) et l’Utica trouveront un compromis. Mais il a fini par annoncer sa démission, hier soir, en précisant que les négociations arrivent à une impasse et que les centrales patronale et syndicale doivent être épaulées par le gouvernement.
«Le gouvernement ne veut pas se mouiller. Il devrait trancher puisque les patrons et les syndicats n’arrivent pas à avancer», a précisé Habib Testouri, ajoutant: «Ni l’Utica, ni l’UGTT ne sont à envier, la tierce partie aurait dû trancher pour débloquer la situation et non se suffire de conseiller, mais c’est une patate chaude, alors chacun la lance à son voisin.».
La dernière rencontre entre les partenaires sociaux avec Habib Essid à la Kasbah.
Rappelons que le chef du gouvernement Habib Essid a reçu, hier, au palais du gouvernement à la Kasbah, le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, et la présidente de l’Utica, Wided Bouchamaoui. Le chef du gouvernement a souligné le besoin urgent d’aboutir, dans les meilleurs délais, à un accord sur les augmentations salariales dans le secteur privé, afin de renforcer la paix sociale en cette phase délicate que traverse la Tunisie.
Y. N.
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