L’ANCE termine l’année 2015 en beauté, en obtenant la certification ETSI 102 042 et en renouvelant son certificat ISO 9001 : 2008.
Par Zohra Abid
L’Agence nationale de certification électronique (ANCE) a organisé une cérémonie officielle, précédée d’une rencontre avec les médias, pour célébrer ce double succès, le mardi 22 décembre, à son siège, au Pôle technologique El-Ghazela, à l’Ariana.
Les responsables de l’ANCE ont présenté cette certification délivrée il y a 3 semaines par LSTI, organisme certificateur accrédité en matière de sécurité des technologies de l’information et annoncé une série de projets pour 2016, pour la revente des certifications, dans les régions ou en Afrique subsaharienne, l’agence ayant déjà un pied au Burkina Faso.
Une certification tunisienne
Ils ont également rappelé que l’ANCE a réussi à renouveler la certification ISO 9001, obtenue en janvier 2015 pour une durée de 3 ans. Ce renouvellement a été conduit pour la 2e fois consécutive par TÜV Rheinland, organisme de certification de notoriété internationale présent dans plus de 80 pays, ont-ils précisé, ajoutant que l’ANCE compte élargir, au cours de 2016, son périmètre d’activité et fera ainsi gagner à l’Etat des économies de devises étrangères en revendant des certificats sur le marché local.
Selon ses responsables, l’ANCE représente le plus haut niveau de confiance dans le domaine de la certification électronique et de la sécurité des transactions et des échanges électroniques dans divers secteurs, tels que le e-commerce, le e-gouvernement, le e-banking et le e-finance.
Parmi ses autres missions, il y a l’établissement des accords de reconnaissance mutuelle avec des autorités de certification étrangères, la gestion des certificats électroniques (génération, rénovation, publication et conservation), l’octroi des autorisations d’activité de fournisseur de services de certification électronique…
Le site de l’ANCE donne plus de précisions sur les activités de l’agence, ainsi que des conseils sur l’utilisation sécurisée de l’Internet : les démarches administratives, les achats ou les services bancaires dématérialisés et hautement sécurisés…
Une certification qui va libérer le dinar
«Sans une confiance numérique, il n’y aurait pas d’économie numérique et la Tunisie n’avancerait pas», a lancé Noomane Fehri, ministre des Technologies de la communication et de l’Economie numérique. Il a aussi félicité l’équipe de l’ANCE et invité les représentants des médias à visiter le siège de l’agence, qu’il a qualifiée de «banque centrale de l’économie numérique», qui, avec la nouvelle certification, va «redonner confiance aux Tunisiens dans l’Internet, impulser l’économie numérique et libérer le dinar».
Mais une banque centrale sans réseaux, a-t-elle un sens ? Réponse du ministre : «Puisque nous sommes en train de promouvoir le projet d’une administration sans papiers, il est important qu’il y ait, au cours des 6 prochains mois prochains, des revendeurs dans les régions. Car il est inadmissible que l’acheteur fasse le déplacement jusqu’à Tunis pour acheter son certificat. La mise en place de ce réseau aiderait à la création d’emplois.»
Tout en se félicitant du rajeunissement du personnel dirigeant de la Poste Tunisienne, qui s’est engagée fermement dans l’ère du numérique, M. Fehri a reconnu l’existence d’obstacles structurels et réglementaires au développement de l’économie numérique en Tunisie. Dans ce contexte, il a critiqué le monopole exercé par la Société monétique de Tunisie (SMT) dans le domaine des transactions monétiques sécurisées.
Est-ce à dire que des décisions pour mettre fin à ce monopole sont déjà dans les tiroirs du ministère ? On peut sérieusement le penser…
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