Rafik Abdessalem, dirigeant d’Ennahdha, revient sur les circonstances de la réunion de Paris, en 2013, entre Ghannouchi et Caïd Essebsi.
Dans un entretien avec la Radio nationale ce matin, Rafik Abdessalem, ancien ministre des Affaires étrangères et gendre de Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, a expliqué que la réunion entre ce dernier et l’ex-président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, l’actuel président de la république, qui a eu lieu à Paris, en août 2013, en pleine crise politique, après l’assassinat du député de gauche Mohamed Brahmi, a été le résultat de réunions préparatoires auxquelles ont pris part Ameur Larayedh d’Ennahdha, Hafedh Caïd Essebsi et Raouf Khammassi de Nidaa Tounes. Ce sont ces derniers qui ont été à l’origine de la réunion de Paris, a-t-il souligné.
Selon Rafik Abdessalem, d’autres réunions ont eu lieu, par la suite, entre les deux dirigeants dans leurs maisons respectives, à Ennahli et à la Soukra, gouvernorat de l’Ariana, qui ont permis de rapprocher les points de vue, de lancer le dialogue et d’éviter la guerre civile.
Rafik Abdessalem a, par ailleurs, nié tout rôle à Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UPL), et à Nabil Karoui, patron de la chaîne Nessma TV, dans la préparation de la réunion de Paris, contrairement à ce que ces derniers ont déclaré à plusieurs reprises.
M. Abdessalem a, également, révélé, dans le même entretien, que Ghannouchi a voté Caïd Essebsi, lors des élections présidentielles de 2014, alors que la plupart des dirigeants du parti islamiste ont préféré donner leurs voix à Moncef Marzouki.
A. B. M.
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