Chokri Mamoghli, membre de Nidaa Tounes, accuse le clan des «comploteurs» de vouloir éviter l’épreuve des élections en organisant un congrès manipulé.
Docteur en finance, enseignant à l’Université Paris-Dauphine et ancien secrétaire d’État auprès du ministre du Commerce et de l’Artisanat, Chokri Mamoghli a, dans un post sur sa page Facebook intitulé «La démocratie fait peur…», vilipendé ceux qu’il a qualifiés de «complotistes», par allusion aux partisans de Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république, Béji Caïd Essebsi, qui cherchent à mettre la main sur les structures du parti en organisant un congrès consensuel, c’est-à-dire non électif, et où tous les participants sont triés sur le volet par une machine partisane. Comme au bon vieux temps du parti unique et de la dictature!
S’adressant à la majorité des membres du parti, qui sont capables de «bouffer les complotistes tous crus», il a écrit: «Un seul argument peut vous convaincre. Posez-vous la question de savoir pourquoi les ‘‘complotistes’’ refusent-ils un congrès démocratique où seul le vote compte? La réponse est qu’ils ont peur; ils crèvent de trouille car ils savent qu’ils ne représentent rien. Ne pèsent rien. Ne peuvent rien. Le seul moyen qu’ils ont trouvé pour accaparer le parti et arriver à sa tête est de bidouiller, de manipuler, de désigner, de contourner le vote.»
Et M. Mamoghli de lancer un défi à tous les membres de Nidaa Tounes : «Qu’ils acceptent les élections, qu’ils affrontent les électeurs, qu’ils se présentent contre n’importe lequel d’entre nous. Devant les militants et devant la base. On verra alors qui pèse et qui fait semblant».
I. B.
Donnez votre avis