Le prélèvement d’organes sur le «corps d’un apostat» est une pratique permise par le groupe d l’Etat islamique (Daêch) en Syrie.
Selon les services fédéraux américains, qui se basent sur des documents retrouvés en Syrie par les forces américaines, cette pratique servirait aussi comme moyen de financement pour l’organisation jihadiste.
Les documents en question – des «fatwas 61-62 et 64-68», datées du début de l’année 2015 – ont été retrouvés par les forces spéciales américaines lors d’un raid, en mai dernier, dans la province de Daïr Ezzour, dans l’est de la Syrie.
Cette accusation de prélèvement et de trafic d’organes pratiqués par Daêch n’est pas nouvelle. Le gouvernement irakien a déjà accusé à plusieurs reprises le groupe Etat islamique d’y recourir.
En février 2015, l’ambassadeur d’Irak près des Nations unies, Mohamed Al-Hakim, avait enjoint le Conseil de sécurité de l’Onu d’enquêter sur la mort de 12 médecins à Mossoul, affirmant que ces derniers avaient été tués pour avoir refusé de procéder à des prélèvements d’organes.
Les textes rendus publics, vendredi 25 décembre 2015, par les autorités américaines permettent de retirer des tissus ou des organes sur un prisonnier – même si cette opération conduit à la mort de ce dernier…
Une autre pièce s’ajoute donc au dossier criminel de la terreur de Daêch.
Marwan Chahla
Donnez votre avis