Des activistes ont manifesté, aujourd’hui, devant l’Assemblée, pour appeler à l’abrogation de la loi 52, relative à la consommation du cannabis (« zatla »).
Des activistes de la société civile, soutenus par des familles de détenus emprisonnés pour un joint et par des députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), se sont rassemblées devant le siège de l’assemblée au Bardo pour appeler les autorités à abroger la loi 52, relative à la consommation et à la détention de produits stupéfiants qui prévoit une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans de prison et une amende de 1000 à 3000 dinars pour les consommateurs et détenteurs des produits stupéfiants.
Cette loi si décriée sera-t-elle abrogée un jour? C’est très possible, car de plus en plus de Tunisiens prennent part au débat et qualifient cette loi de répressive. Ils sont aussi soutenus par des organisations internationales et nationales, des partis politiques, des artistes et des personnages publics.
Rappelons que le président Béji Caïd Essebsi avait, lors de sa campagne électorale, promis d’abroger cette loi. D’ailleurs, parmi les slogans scandés aujourd’hui devant l’Assemblée, on pouvait entendre: «Essebsi menteur, où sont tes promesses faites aux jeunes ?»
Saida Garrache, conseillère du président de la république, avait indiqué que le chef de l’Etat a convoqué un conseil ministériel pour le 30 décembre, afin d’examiner la version finale du nouveau projet de loi, qui prévoit notamment l’annulation de la sanction pénale pour les consommateurs de cannabis non récidivistes et leur accompagnement sur le plan psycho-médical.
Y. N.
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