Parmi les ministres qui ont quitté le gouvernement Habib Essid et dont le départ n’a pas constitué de surprise : Taïeb Baccouche.
Le départ de l’ex-ministre des Affaires étrangères était, en effet, très attendu. Et pour cause : cet universitaire, linguiste de son état, ancien dirigeant syndicaliste, ancien militant des droits de l’homme et ancien secrétaire général de Nidaa Tounes, était quelque peu perdu dans un domaine de spécialisation, la diplomatie, où l’expérience, le métier et surtout le charisme comptent beaucoup.
Taïeb Baccouche a fait de son mieux, mais on ne peut pas dire que la diplomatie tunisienne, sous sa conduite, a brillé sur le plan international. Faute de mieux, il s’est contenté de gérer le quotidien, froidement, sans élan, et sans enthousiasme, se laissant même souvent marcher sur les platebandes, sans réagir ou en réagissant tardivement et sans panache.
L’ex-ministre des Affaires étrangères a, d’ailleurs, été remplacé par un diplomate de carrière, Khemaies Jhinaoui, qui avait officié jusque-là comme conseiller diplomatique à la présidence de la république.
On peut s’attendre à ce que M. Baccouche, qui n’a pas montré un grand talent de ministre, soit affecté à une fonction importante au sein de Nidaa Tounes, qui traverse une grave crise. En attendant des jours meilleurs…
I. B.
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