Des voix s’élèvent à l’Assemblée contre le remplacement de Khaled Chouket par Marouen Falfel, élu Nidaa Tounes dans la circonscription France 1.
Le député Khaled Chouket a été promu ministre chargé des Relations avec le parlement et Porte-parole du gouvernement, lors du remaniement ministériel annoncé, mercredi dernier, par le chef du gouvernement Habib Essid. Il devra donc céder son siège à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à Marouen Falfel, classé 2e dans la liste électorale de Nidaa Tounes France 1, lors des élections législatives de 2014.
Ce dernier est, cependant, accusé d’avoir activement soutenu le régime dictatorial de l’ancien président Ben Ali, déchu suite à la révolution du 14 janvier 2011. C’est, en tout cas, ce qu’affirment ses détracteurs, en se basant sur les déclarations de cet étudiant à Paris, âgé de 27 ans, lors d’un débat télévisé sur France 24, le 13 janvier 2011, soit la veille de la fuite de Ben Ali.
«J’y étais pour parler de la dictature, des morts, des privilèges de la famille Ben Ali, de Sakhr El Materi… Marouen Falfel y était, lui aussi, en tant qu’envoyé de la cellule RCD à Paris pour redorer l’image du régime. Les morts, il n’en avait rien à battre. Il était l’exemple parfait de la jeunesse Ben Ali : opportuniste, sans valeurs, une pourriture», a dénoncé Amira Yahyaoui, activiste de la société civile et ex-présidente de l’association Bawsala, qui avait pris part, ce jour-là, au débat sur France 24.
En mai 2014, des membres et sympathisants de Nidaa Tounes en France avaient lancé une pétition intitulée «Non au retour aux commandes de l’ex-RCD, au sein de Nidaa Tounes France» pour dénoncer «de vieilles méthodes du RCD: noyautage, manipulation et exclusion, qui se poursuivent par l’intermédiaire d’un ancien et nouveau personnel politique de la circonscription France Nord, fortement mouillé». Marouen Falfel avait alors été pointé du doigt et désigné comme «membre de la jeunesse du RCD, indicateur de l’ancien régime».
Y. N.
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