Brahim Nacef, député Nidaa Tounes, a gelé, aujourd’hui, son adhésion au bureau politique du parti… Et vient renforcer le rang des mécontents.
L’élu Nidaa Tounes pour la circonscription de Bizerte, proche de Faouzi Elloumi, a annoncé, dans une déclaration aux médias, qu’il gèle son adhésion au parti, mais qu’il ne quitte pas pour autant le bloc parlementaire.
Le parti fondé par Béji Caïd Essebsi, et sous les couleurs duquel il a été élu à la tête de l’Etat, suite à la présidentielle de 2014, continue de s’effriter, avec la multiplication des démissions et des gels d’adhésion.
En une seule journée, le parti a enregistré 3 démissions (le ministre Mahmoud Ben Romdhane, l’ex-ministre Lazhar Akermi et la députée Wafa Makhlouf), 3 gels d’adhésion au comité politique (le ministre Said Aidi et les députés Brahim Nacef et Leila Chettaoui) et 3 démissions du comité politique issu du congrès de Sousse (Faouzi Elloumi, les députés Zohra Driss et Faouzi Maaouia)… Et la liste est loin d’être close.
Tous ces départs s’ajoutent à ceux annoncés au cours des deux dernières semaines, notamment la démission de 28 députés du bloc parlementaire de Nidaa Tounes, qui a perdu la majorité à l’Assemblée au profit d’Ennahdha.
Les dépassements enregistrés lors du congrès de consensus, tenu les 9 et 10 janvier 2016, à Sousse, semblent avoir décidé certains cadres du parti à prendre leurs distances voire à s’en aller, ne pouvant plus encourager, par leur silence, les dérives anti-démocratiques du clan de courtisans entourant le nouvel homme fort du parti, Hafedh CaïdEssebsi, fils du président de la république Béji Caïd Essebsi.
Y. N.
Donnez votre avis