Bochra Belhaj Hmida se remet peu à peu de la déception causée par son expérience avec Nidaa Tounes, mais elle ne regrette pas sa démission.
Dans un post publié, aujourd’hui, samedi 23 janvier 2016, sur sa page officielle Facebook, la députée démissionnaire de Nidaa Tounes affirme qu’il ne lui était pas facile de démissionner du parti à la fondation duquel elle avait participé, convaincue qu’elle est de la nécessité de construire une force centriste, démocratique, réformiste et progressiste, des idées qui sont en parfaite harmonie avec ses pensées depuis ses années d’université.
Elle affirme avoir beaucoup cru en ce projet et lui a consacré tout son temps et toute son énergie, ce qui lui valut des insultes, des suspicions et même des menaces de mort qui ont nécessité sa mise sous protection rapprochée malgré elle.
Or, en dépit des nombreuses concessions qu’elle a faites, il s’est avéré que les tenants d’un projet tyrannique et rétrograde, animés par des intérêts financiers et des appétits de pouvoir, ont constitué un appareil à l’intérieur du parti à laquelle il lui était difficile de résister.
«Aujourd’hui, devant la nouvelle image (négative, NDLR) qu’offre le parti, j’ai la conscience tranquille, mais j’ai peur pour la Tunisie. Aussi poursuivrais-je le combat pour les mêmes valeurs et les mêmes principes. Sans peur ni cupidité. Au service de la Tunisie!».
Ce post traduit l’état d’esprit de la plupart des démissionnaires de Nidaa Tounes, qui ressentent une grande amertume pour voir été contraints de quitter une formation à laquelle ils ont tant donné et qu’ils ont réussi en très peu de temps à hisser au pouvoir. Et un soulagement de l’avoir fait pour rester quitte avec leur conscience .
N. H.
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