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Ghalia Ben Ali entre chant, danse et cinéma

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(Photos Fawz Ben Ali).

Chanteuse et actrice tunisienne native de Bruxelles, en Belgique, Ghalia Ben Ali creuse son sillon avec un mélange d’insouciance artistique et de rigueur professionnelle.

Par Fawz Ben Ali

Dans le cadre de la promotion du film tunisien ‘‘A peine j’ouvre les yeux’’ de Leïla Bouzid, qui vient de sortir dans les salles, Ghalia Ben Ali, actrice principale du film, a donné un concert musical au ciné-théâtre Le Rio au centre-ville de Tunis, le soir du vendredi 15 janvier 2016.

Une artiste aux multiples talents

Ghalia Ben Ali s’est distinguée par une interprétation juste et sobre dans ce film qui a déjà remporté 24 prix (dont 4 discernés aux JCC 2015). L’artiste aux multiples talents a formidablement incarné le rôle d’une mère tiraillée entre l’adolescence bouillonnante de sa fille, le regard réprobateur d’une société conservatrice et l’oppression politique. Il faut dire qu’il ne s’agit pas de sa première expérience dans le monde du cinéma; l’artiste a déjà joué sous la direction de plusieurs cinéastes, comme Moufida Tlatli dans ‘‘La saison des hommes’’ (2000) ou Tony Gatlif dans ‘‘Swing’’ (2002).

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Entre chant, danse, cinéma et art graphique, Ghalia Ben Ali a tracé un parcours artistique atypique qu’elle a entamé à Bruxelles, sa ville natale, où elle s’est fait connaitre grâce à une série de concerts à succès, suite auxquels elle a multiplié les voyages et les rencontres avec des musiciens d’origines et d’univers musicaux très différents. Ces rencontres inédites ont donné lieu à des albums d’influences et de genres divers, mariant la musique arabe, andalouse ou indienne aux jazz, folk et électro.

Considérée comme la vedette de la scène underground tunisienne, Ghalia Ben Ali a offert à son public, ce soir-là, une fabuleuse virée musicale dans une salle archi-complète. Le public s’est enivré de sa voix rauque et sensuelle au timbre unique.

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Accompagnée de trois musiciens (un luthiste, un violoniste et un percussionniste), Ghalia a revisité des titres phares du patrimoine oriental, andalous et tunisien avec des reprises décalées, et une énergie expansive surtout sur des titres mélodieux tels que ‘‘Lamouni’’ de Hedi Jouini ou ‘‘Lama bada yatathana’’ (patrimoine andalous), où on a vu la chanteuse se transformer sur scène en une danseuse des mille et une nuits. Des chansons plus sobres et démonstratives de sa maîtrise vocale, tels que ‘‘Ya msafer’’ de Mohamed Abdelwaheb ou ‘‘Hayamatni’’ de Sabeh Fakhri ont plongé ses fans dans une sorte de «nostalgie heureuse».

Le charme magique d’une artiste polyvalente

Parmi le public, se trouvait de nombreuses célébrités tels que le comédien Jamel Sassi, la productrice de cinéma Dora Bouchoucha, la top-modèle Kenza Fourati et évidemment l’équipe du film d’‘‘A peine j’ouvre les yeux’’, à l’instar de la réalisatrice Leïla Bouzid et de la jeune actrice Beya Mdahfer qui incarne le rôle de Farah, la fille de Ghalia.

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Ghalia Ben Ali a profité de l’occasion pour inviter Beya Mdhafer, sa fille spirituelle, sur scène pour chanter ensemble quelques airs de la musique du film.

Des fans comblés et une star émue : c’est ainsi que s’est conclue la soirée, portée par le charme magique d’une artiste polyvalente.

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