Les critiques exprimées par Béji Caïd Essebsi (BCE) à propos de l’islam politique et ses relations avec les courants extrémistes n’ont pas laissé indifférents.
Lors de sa visite officielle à Manama, le président de la république a déclaré, jeudi 28 janvier 2016, aux médias bahreïnis, que la détérioration de la situation sécuritaire et économique en Tunisie est «l’une des conséquences de l’expérience de l’islam politique qui était permissif voire laxiste vis-à-vis des terroristes et des groupes extrémistes».
Et comme on devait s’y attendre, ces propos ont suscité des réactions diverses selon les parties qui les ont exprimées.
Tout d’abord, Ajmi Lourimi, représentant la partie censée être la plus concernée par ces déclarations, en l’occurrence le mouvement islamiste Ennahdha,qui a conduit le gouvernement provisoire entre janvier 2012 et janvier 2014, a précisé que son parti «ne compte pas commenter les affirmations du président de la république, puisqu’il est le président de tous les Tunisiens et bénéficie du soutien de mouvement Ennahdha».
Mohsen Marzouk, secrétaire général démissionnaire de Nidaa Tounes, a indiqué, quant à lui, qu’il partage entièrement cette analyse de M. Caïd Essebsi.
La palme de la réaction la plus vulgaire est revenue, sans surprise, à Slim Ben Hamidane, ex-ministre CPR sous la Troïka,la coalition gouvernementale critiquée par BCE, qui a écrit, dans un post publié sur sa page officielle Facebook: «Béji Caïd Essebsi est nul. N’eût été cette époque misérable, il n’aurait pu prétendre qu’à un poste de serveur dans un bar».
Difficile de tomber plus bas!
Noureddine H.
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