Les difficultés de la Société des transports de Tunis (Transtu) sont dues, essentiellement, au sureffectif et à l’absentéisme des agents, explique son Pdg.
Dans son passage, vendredi 5 février 2016, à l’émission « EcoMag » sur Express FM, le Pdg de la Transtu, Salah Belaïd, a révélé que pas moins de 300 agents de la société sont dans l’incapacité physique de s’acquitter de leur travail et perçoivent leurs salaires sans interruption. Et d’ajouter que 140 autres n’ont aucune activité professionnelle digne de ce nom, parce qu’ils n’ont aucune tâche spécifique à accomplir, mais ils perçoivent toujours leurs émoluments. Quant aux absences, elles ont atteint, au cours de l’année écoulée, une moyenne de 49 jours pour chaque agent alors que ce chiffre n’était que de 17 jours en 2010.
M. Belaïd a indiqué, par ailleurs, que 700 employés seront mis à la retraite anticipée, et ce dans le cadre de l’opération d’assainissement et d’optimisation des dépenses de la société dont le déficit a atteint 700 millions de dinars (MD) en 2015.
Ces déficits s’expliquent, selon M. Belaïd, par les accumulations enregistrées depuis 2003, avec le non-paiement des pièces de rechange et des dettes contractées auprès de l’Etat, ainsi que l’abandon, sur une décision du gouvernement, de la formule de la sous-traitance.
Salah Belaïd conclut en faisant quelques propositions pour assainir les finances de la société, notamment l’augmentation du prix du ticket de métro et du bus à raison de 50 millimes afin d’avoir les ressources nécessaires à l’amélioration du parc du transport et du niveau des prestations
N. H.
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