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Me Ben Hlima: «Le dossier de Dardouri doit être retiré au juge du Bureau 13»

Imed-Ben-Hlima

Selon Me Imed Ben Hlima, le juge d’instruction de la 13e chambre du tribunal de 1ère instance de Tunis ne peut pas être chargé du dossier d’Issam Dardouri.

Aussi une demande a-t-elle été soumise, aujourd’hui, mardi 9 février 2016, au président du tribunal d’Appel de Tunis pour que le dossier du syndicaliste sécuritaire, président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTFC), soit retiré à ce juge d’instruction et confié à un autre juge plus impartial. Et pour cause, «la loi est claire lorsqu’elle précise que si on a un différend avec un juge, ce dernier n’a ni le droit de nous interroger ni d’examiner notre dossier», a précisé Me Ben Hlima, dans une déclaration, aujourd’hui, à ‘‘Akherkharonline’’.

Le juge d’instruction de la 13e chambre du tribunal de 1ère instance de Tunis avait été critiqué, le 2 février courant, dans l’émission ‘‘Wa Lakom Sadid Annadhar’’ sur la chaîne Watanya 1, par Issam Dardouri, pour son laxisme dans les affaires terroristes. Or, il est en train de poursuivre ce dernier pour diffamation contre un fonctionnaire. «C’est l’une des raisons pour lesquelles le dossier doit être retiré à ce juge», a souligné Me Ben Hlima.

Selon l’avocat, Issam Dardouri (en détention depuis lundi dernier) et Naoufel Ouertani, l’animateur de l’émission ‘‘Labess’’ sur Al-Hiwar Ettounsi, dans laquelle le syndicaliste sécuritaire a réitéré ses critiques de la gestion des affaires terroristes par la justice tunisienne (qui a été auditionné et relâché aujourd’hui), sont accusés d’avoir divulgué le secret de l’instruction relative à une affaire en cours. «Si l’enquête est encore en cours comme vous le dites monsieur le juge, alors pourquoi avez-vous libéré le terroriste?», s’étonne l’avocat, en faisant allusion à Mohamed Amine Guebli, soupçonné d’être le planificateur de l’attentat du Bardo, le 18 mars 2015, qui a été inexplicablement relâché par la justice.

Dans l’affaire du martyr Chokri Belaïd, tué par des extrémistes religieux, une plainte judiciaire et administrative auprès du procureur de la république avait été déposée, le 29 décembre 2015, à l’encontre de ce même juge d’instruction accusé d’avoir dissimulé  des faits et des preuves relatifs à ce crime politique, avait expliqué Me Mohamed Jmour, secrétaire général adjoint du parti Watad et membre du comité de défense dans l’affaire Belaid.

Z. A.

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