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Libye : La chasse aux Tunisiens se poursuit

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Des Tunisiens arrêtés en Libye : des soi-disant jihadistes déguisés en niqab!

Les arrestations massives des Tunisiens en Libye prennent l’allure d’une chasse à l’homme et laissent craindre le pire. Le gouvernement tunisien doit réagir…

Mustapha Abdelkebir, militant des droits de l’homme, a lancé, dans la soirée du vendredi 26 février 2016, sur sa page Facebook, un appel au gouvernement tunisien pour intervenir auprès des autorités libyennes, qui mènent une campagne d’arrestations massives des Tunisiens.

«Je m’adresse aux autorités, qui sont totalement absentes, pour leur demander d’intervenir auprès des Libyens afin qu’ils mettent fin aux arrestations massives et aux humiliations infligées aux travailleurs tunisiens!», a-t-il notamment écrit. Avant de s’adresser, également, aux Libyens pour les mettre en garde contre les agressions qu’ils font subir à des membres de la communauté tunisienne en Libye.

Depuis le raid américain contre un camp de l’organisation terroristes de Daêch, à Sabratha, vendredi 19 février courant, où une quarantaine de jihadistes tunisiens auraient trouvé la mort, selon le gouvernement islamiste de Tripoli, les autorités de ce pays multiplient les arrestations des travailleurs tunisiens tous assimilés à des membres de Daêch.

Les médias proches de Fajr Libya, les milices armées islamistes dirigées par le chef terroriste Abdelhakim Belhaj, publient des informations sur des soi-disant jihadistes tunisiens  arrêtés lors qu’ils préparaient des attentats à la voiture piégée ou cherchaient à échapper à la vigilance de la police locale… en portant le niqab.

Dans ce qui se ressemble à de grossières manipulations médiatiques, il est difficile de distinguer la vérité du mensonge, les vrais coupables des boucs émissaires et les jihadistes des simples travailleurs.

On assiste aujourd’hui, en Libye, à une véritable psychose et la chasse aux Tunisiens prend l’allure d’une campagne de vengeance, les milices de Fajr Libya, dont le double jeu et les liens avec Daêch sont avérés, n’ont pas pardonné aux autorités tunisiennes le fait qu’elles n’ont pas condamné le raid américain sur Sabratha. Le pire est, peut-être, encore à venir. Car on pourrait craindre aussi une réaction de représailles de la part des Tunisiens vis-à-vis des Libyens résidant en Tunisie. Il est urgent de réagir pour éviter un pourrissement des relations entre les deux peuples voisins.

Z. A.

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