Ooredoo est prêt pour le lancement technique et commercial de la téléphonie de quatrième génération (4G) et il tient à le faire savoir.
Par Zohra Abid
La visite guidée organisée récemment par l’opérateur Ooredoo dans l’un de ses Data Center, à la zone industrielle de la Charguia, à Tunis, a permis aux représentants des médias de mieux comprendre les enjeux du lancement, au début de l’été prochain, du réseau 4G.
Cette visite a été organisée une dizaine de jours avant l’ouverture des offres commerciales des 3 opérateurs de la place (Tunisie Telecom, Ooredoo et Orange), prévue initialement pour aujourd’hui et reportée pour après-demain, mercredi 2 mars 2016, au siège du ministère des Technologie de la communication et de l’Economie numérique.
Data Center d’Ooredoo à la Charguia.
L’annonce de l’octroi des licences LTE aux 3 opérateurs sera faite solennellement, ce jour-là, avant la parution de cette décision sur le Journal officiel.
Une révolution encore à venir
Nous sommes dans la zone industrielle de la Charguia, dans l’un des 2 bâtiments arborant le logo d’Ooredoo. Hatem Mestiri, Chief Technology Officer d’Ooredoo Tunisie, qui était accompagné de ses collaborateurs, a fait découvrir aux représentants des médias les lieux où des ingénieurs, hommes et femmes, veillent sur les réseaux et les applications.
Ici, à l’étage, on est branché sur des écrans et on collecte les alarmes en permanence. Là-bas, l’équipe de maintenance détecte la moindre panne sur un quiconque site nécessitant le changement d’un câble ou autre intervention. Et au rez-de-chaussée, dans la salle du contrôle des réseaux et applications, des fils s’enchevêtrent longeant le toit et des armoires géantes pleines de données dont seuls les ingénieurs ont les clefs et les codes.
Hatem Mestiri: «Tout le travail se concentre maintenant sur la mise en place du réseau 4G».
A la Charguia, comme dans les autres sites de l’opérateur à Mghira, Manouba ou Sfax, on travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour servir tous types d’abonnés et assurer tous types de services. «Au total, 7 sites MSC pour les équipements type de connexion interne et 2 Data Center employant 500 personnes, dont 95% sont des ingénieurs et les 5% restants des techniciens supérieurs», explique M. Mestiri. Au même moment, une alerte s’est déclenchée sur un écran dans l’une des salles. La panne, nous dit-on, est à Sousse et l’équipe de maintenance est déjà à la manoeuvre.
«On travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7».
Des débits jusqu’à 150 mbps
«Tout le travail se concentre maintenant sur la mise en place du réseau 4G. C’est un service totalement à part, avec ses propres antennes, modules et transmissions radio spécifiques. Les 3 opérateurs sont prêts qui promettent des débits jusqu’à 150 mbps», a enchaîné Hatem Mestiri. Et de rappeler que «pour avoir accès à la 4G, il faut avoir une carte SIM adéquate. Autrement dit, les premiers abonnés de Ooredoo, en 2002, ont une carte SIM de l’ancienne génération, incompatible avec celle de la 4G. Ils seront donc appelés à la changer dès maintenant».
Pour avoir l’accès à la 4G, il faut aussi avoir un téléphone compatible et être dans une zone où les réseaux sont installés avec accès aux bases de données. Aussi Ooredoo et Orange Tunisie ont-ils déjà lancé des spots publicitaires invitant leurs clients à changer au plus tôt leur carte SIM par une nouvelle compatible 4G. Seuls donc les abonnés de l’opérateur Tunisie Telecom n’auront pas à changer les leurs. «Car, la carte SIM TT, quelle que soit sa génération, est compatible avec les bandes LTE», apprend-t-on du côté de l’opérateur historique.
«En attendant son lancement commercial, on peut activer la 4G pour la tester et sensibiliser les clients».
«En attendant son lancement commercial, on peut activer la 4G pour la tester et sensibiliser certains clients sans les facturer», indique encore M. Mestiri, qui assure: «Non seulement nous sommes déjà prêts pour la 4G mais la couverture de la 3G sera bien meilleure dès juin prochain».
Le mot clé c’est, selon le responsable d’Ooredoo, l’instantanéité qui va beaucoup aider, notamment, à renforcer le débit et à réduire la consommation d’énergie de nos appareils mobiles.
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