Dans un communiqué publié, aujourd’hui, l’UPR s’interroge: «Le ministre de la santé veut-il faire de la Tunisie un Etat voyou?»
Le communiqué, signé par le secrétaire général de l’Union populaire républicain (UPR), Lotfi M’raihi, médecin de son état, évoque de «multiples infractions qui ont caractérisé le dossier du médicament» et affirme avoir reçu «des dossiers sur lesquels planent fortement des suspicions de corruption.»
Le communiqué ajoute qu’«une part non négligeable de ces dossiers se rapporte à la santé publique et en premier lieu à la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT).»
L’UPR estime que la PCT «semble être devenue une chasse gardée au service d’une poignée de sociétés (de production pharmaceutiques, NDLR) qui en tirent des avantages substantiels.»
«La PCT, par un traitement de faveur non justifié et des dérogations itératives, a cédé de fait le monopole que lui impose la loi. Elle a permis de ce fait aux bénéficiaires d’engranger des profits conséquents en enfreignant les règles élémentaires de la concurrence», souligne l’UPR.
Tout en absolvant à priori le ministre de la Santé de «toute prise d’intérêt dans cette nébuleuse frauduleuse», l’UPR constate, néanmoins, que «tout laisse à penser qu’il n’a pas été en mesure de gérer les différents départements placés sous sa tutelle.» Et s’inquiète de voir que le ministre «autorise la mise sur le marché du générique d’un médicament de l’Hépatite C dont le brevet est encore protégé comme le stipulent les conventions internationales.»
«Cette permissivité fait de la Tunisie un Etat voyou. Est-ce bien l’image que nous voulons donner de notre pays face au monde et aux investisseurs que nous nous employons à attirer?», s’interroge l’UPR, qui «considère qu’il est de la responsabilité du chef du gouvernement de tirer les conclusions du déballage que nous avons fait, relatif à un secteur aussi sensible que la santé publique et qui échappe manifestement au détenteur du poste ministériel.»
I. B.
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