Des organisations de la société civile ont proposé, aujourd’hui, aux députés un projet de loi contre la discrimination raciale en Tunisie.
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, célébré le 21 mars de chaque année, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH et le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme (CRLDH) ont proposé aux élus de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) un projet visant à protéger les personnes discriminées, et ce conformément aux traités et aux lois internationales ratifiés par la Tunisie et dans le respect de la constitution tunisiennes.
«Si nous sommes fiers que notre pays ait été pionnier dans l’abolition de l’esclavage (en 1846, sous le règne d’Ahmed Bey 1er, Ndlr), nous demeurons inquiets face à la discrimination raciale dont sont encore l’objet les minorités en Tunisie», ont déploré les organisations, ajoutant : «Notre pays traverse, actuellement, une période de transition délicate pour les libertés, la démocratie et la justice sociale. Dans ce même contexte se confirme le besoin d’une loi qui protège les personnes discriminées».
Notons qu’en Tunisie, aucune loi n’interdit la discrimination raciale ou les propos racistes.
La journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale commémore la triste journée du 21 mars 1960 à Sharpeville, en Afrique du Sud, où la police a tué 69 personnes noires qui manifestaient contre des lois discriminatoires imposées par à le régime de l’apartheid alors en vigueur au pays de l’arc-en-ciel.
Y. N.
Donnez votre avis