Les habitants du quartier Sahloul, à Sousse, dénoncent le silence des autorités face à l’anarchie d’un souk qui envahit les rues et occupe les trottoirs.
Les commerçant, qui sont censés s’installer dans un périmètre déterminé réservé à leurs étalages, débordent depuis quelques temps sur les trottoirs du quartier. Cette situation pénible et surtout illégale a été dénoncée sur les réseaux sociaux par Aymen Bettaieb (28 ans), étudiant en médecine.
Le jeune homme explique à Kapitalis que le souk, appelé Souk Jomaa, se met en place dès jeudi soir et dure jusqu’à la fin de l’après-midi du samedi. «Entre bruits, odeurs, routes bloquées, trottoirs occupés par les commerçants, obligeant les riverains à marcher sur la chaussée, le souk devient insupportable pour les habitant du quartier», précise Aymen qui ajoute que les habitants du quartier ont adressé une pétition aux autorités pour qu’ils interviennent et fassent cesser ce désordre.
Les étalages gênent l’entrée du centre médical.
C’est le ras-le-bol général , mais les municipalités de Sousse et Hammam Sousse, qui ont été alertées plusieurs fois à propos de cette anarchie, n’ont pas fait grand-chose, a encore indiqué le jeune homme.
Pis encore, les commerçants ont expliqué qu’ils louent une place sur le trottoir à 20 dinars par jour à un homme qu’ils appellent «mékkés», une sorte d’intermédiaire qui prétend disposer d’une autorisation de la municipalité pour gérer l’espace public.
Les déchets laissés le soir par les commerçants…
«En plus des nuisances sonores, des odeurs des déchets et des poubelles laissées sur place chaque fin de semaine, on se heurte maintenant à de nouveaux problèmes, notamment la présence d’étalages obstruant l’entrée d’un centre de radiothérapie, le rendant difficilement accessible aux malades», a déploré Aymen, en s’indignant que cela se passe sous les yeux (indifférents ou complices?) des agents de la municipalité, et en toute impunité.
Y. N.
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