Le membres du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) soutiennent leurs confrères égyptiens, qui font face à la répression policière d’un régime autoritaire.
Des centaines de journalistes égyptiens se sont rassemblés aujourd’hui devant le siège de leur syndicat, pour réclamer le renvoi du ministre de l’Intérieur et protester contre l’arrestation, dimanche dernier, de certains de leurs collègues, au siège même du syndicat, au prétexte qu’ils ont critiqué le gouvernement et accusé le président Abdelfattah Sissi de vouloir instaurer un régime ultra-autoritaire, réprimant toute opposition et limitant la liberté de la presse.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le SNJT exprime son soutien aux journalistes égyptiens et son attachement à la liberté de la presse. Il dénonce, également, les arrestations abusives des journalistes, dont le nombre a atteint au moins 27 depuis le début de l’année.
«Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes des journalistes. Liberté pour les audacieux».
«Nos collègues font face à une répression sans précédent, et depuis janvier 2016, bon nombre d’entre eux ont été arrêtés, harcelés ou même menacés. Les autorités veulent museler la liberté d’expression et forcent des journalistes à changer le contenu de leur travail», indique le communiqué. Il ajoute : «Nous dénonçons ces pratiques et soutenons nos collègues dans leur lutte pour la liberté et mettons à leur disposition nos outils de travail et nos journalistes pour les aider à transmettre leurs voix».
Le SNJT a, par ailleurs, invité les journalistes tunisiens à écrire sur la situation en Egypte et à dénoncer les dérives autoritaires du régime, pour aider leurs collègues égyptiens à arracher la liberté de la presse.
Yehya Kallache, président du Syndicat des journalistes égyptiens.
Le président du Syndicat des journalistes égyptiens Yehya Kallache a déploré, de son côté, le recul de l’Egypte dans tous les classements internationaux relatifs aux droits et aux libertés et appelé ses collègues à faire face à cette situation. «Nous avons été surpris de constater une escalade de la guerre contre le journalisme et les journalistes», a-t-il dit, en dénonçant les arrestations et la censure avant la publication des articles, devenue une pratique courante dans l’Egypte du général Sissi.
Y. N.
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