Le président de la république Béji Caïd Essebsi a présidé une cérémonie organisée à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la création du ministère des Affaires étrangères.
La cérémonie s’est déroulée, lundi après-midi, au palais de Carthage, en présence du chef du gouvernement Habib Essid, des membres de son cabinet, des membres du corps diplomatique accrédité à Tunis, des anciens ministres ayant dirigé la diplomatie tunisienne, des anciens ambassadeurs et des cadres du ministère.
Dans un discours de bienvenu, le chef de l’Etat a souligné sa volonté d’assurer la continuité de l’Etat, en indiquant que tous ceux qui ont assumé la responsabilité de la représentation de la Tunisie à l’étranger et dans les instances internationales ont été invités à prendre part à cette cérémonie. Il a aussi souligné l’importance de la continuité entre les générations au service de l’intérêt supérieur de la nation.
Dans une conférence donnée à cette occasion, l’ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Ambassadeur Ahmed Ounaies a passé en revue les phases historiques par lesquelles est passé le ministère des Affaires étrangères et les caractéristiques de la politique étrangère tunisienne fondée sur les principes du respect de la souveraineté des peuples, du recours à la logique du dialogue et du soutien aux causes justes et aux droits de l’homme.
M. Ounaies a, par ailleurs, invité ses homologues anciens ministres des Affaires étrangères à faire partager leurs expériences diplomatiques et à écrire leurs mémoires pour enrichir les références de la politique étrangère tunisienne. Il a également annoncé la décision de l’institution diplomatique de préparer un dossier relatant l’histoire de la politique étrangère en Tunisie.
L’ancien ministre des Affaires étrangères a estimé que le gouvernement de la Troïka, la coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha (janvier 2012-janvier 2014), ne s’est pas conformé aux fondements de la politique étrangère de la Tunisie. Mais «les erreurs diplomatiques ont été rattrapées durant le mandat de l’ancien ministre Taieb Baccouche», a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Khémaies Jhinaoui a souligné la diversité des attributions de la diplomatie tunisienne et appelé à s’adapter aux développements sur la scène régionale et internationale.
Evoquant les relations avec la Syrie, M. Jhinaoui a dit suivre de près les développements dans ce pays et privilégier une solution pacifique qui devra couronner la réunion prévue entre les protagonistes syriens. Le but est, selon lui, que la Syrie puisse retrouver pleinement sa place au sein de la communauté internationale.
I. B.
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