Le chef du gouvernement Habib Essid ne voit aucun inconvénient à quitter le Palais de la Kasbah si l’intérêt du pays l’exige.
Intervenant, vendredi, sur ExpressFM, le chef du gouvernement a précisé que la proposition d’un gouvernement d’union nationale fait partie des prérogatives du président de la république, mais qu’il ne prendra aucune décision avant leur prochaine rencontre hebdomadaire, le lundi 6 juin, laissant entendre qu’il pourrait présenter sa démission.
«Si l’intérêt de la Tunisie l’exige, je partirai. Sinon je continuerai à servir mon pays avec engouement et je répondrai présent», a ajouté M. Essid, en précisant que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, ne l’a pas prévenu avant de présenter sa proposition de constituer un gouvernement d’union nationale dans l’entretien diffusé, jeudi soir, par la chaîne Wataniya 1.
«Je n’ai en aucun moment senti que j’étais visé. Même dans ses déclarations d’hier. Mon équipe et moi allons continuer à travailler avec dévouement et courage, quelle que soit la décision qui sera prise. Seule l’histoire jugera notre travail», a souligné le Premier ministre.
«Nous avons, certes, réussi sur certains plans, comme nous avons aussi échoué sur d’autres. Pour la production du phosphate, ça a bien repris et l’année 2016 est meilleure que 2015», a-t-il tenu à préciser, en contredisant le président de la république, qui a brossé une situation catastrophique du secteur de ce secteur essentiel de l’économie tunisienne.
Z. A.
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