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Quand les terroristes recrutent les fils de militaires

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Le fils du colonel Bayoudh n’est pas le seul fils de militaire à avoir été embrigadé par les cellules terroristes. D’autres avaient récemment été arrêtés pour affaire de terrorisme.

C’est du moins ce que rapporte Issam Dardouri, président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTFC), qui a rappelé que 3 suspects, dont les parents travaillent à l’armée nationale, ont récemment été arrêtés, suite au démantèlement d’une cellule terroriste retranchée dans les montagnes du Kef.

Ces derniers, qui étaient en contact avec ladite cellule, se chargeaient de transmettre des renseignements aux terroristes qui planifiaient des attentats et notamment l’assassinat du chef des renseignements militaires du Bureau du Kef et 2 autres cadres sécuritaires de la région.

L’enquête a révélé que cette cellule terroriste était en relation avec Seifeddine Jemmali (25 ans), alias Abou Kaâkaâ, un dangereux élément recherché depuis 2014 et abattu, le 18 mai, par l’armée nationale à Aïn Ziana, dans la zone militaire fermée au Mont Mghila.

Les cadres de l’armée sont confrontés eux aussi au phénomène de l’embrigadement des jeunes par les groupes extrémistes. Aussi Issam Dardouri les appelle-t-il à la vigilance pour prévenir ce phénomène. «Il ne faut pas laisser leurs enfants voler les nôtres», dit-il.

Depuis que la Tunisie lutte contre le terrorisme, les enfants partis au jihad sont issus de toutes les catégories sociales et toutes les régions. Le dernier drame est celui du colonel major Fathi Bayoudh, médecin militaire, tué, mardi, dans le triple-attentat suicide à l’aéroport Atatürk à Istanbul (36 morts et plus de 150). Il était en Turquie pour récupérer son fils Anouar (26 ans), parti avec sa copine en Suisse puis en Irak et en Syrie où il a fréquenté les jihadistes de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech), avant de renoncer à cette aventure en découvrant l’enfer de la terreur.

Anouar et sa copine ont été arrêtés, hier soir, à leur arrivée à l’aéroport de Tunis-Cathage, après leur extradition par les autorités turques.

Y. N.

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