Les fruits transportés dans une voiture du ministère du Tourisme sont destinés à l’école de Sidi Dhrif. Flop des médias qui ont dénoncé la dilapidation de l’argent de l’Etat.
Quelques jours après que des internautes aient épinglé un véhicule de service de la Poste tunisienne pris en flagrant délit de transport de pastèques, une autre photo a été diffusée, hier, sur les réseaux sociaux, montrant une voiture du ministère du Tourisme, transportant des pommes et des pastèques.
Très vite, les facebookers se sont indignés et certains médias se sont emparés de l’affaire pour dénoncer ce qu’ils ont assimilé à un abus, tout en reprochant aux services de l’Etat le manque de contrôle de l’usage fait des voitures de services. On pouvait lire des titres du genre: «La Poste refile sa pastèque chaude au ministère du Tourisme», ou encore : «Après le véhicule de la Poste, une voiture du ministère du Tourisme transporte des pastèques». Des confrères, qui auraient mieux fait de vérifier la situation de la voiture, ont même cru devoir appeler à l’ouverture d’une enquête. Le ministère du Tourisme ne s’est d’ailleurs pas privé de leur rappeler les règles élémentaires de leur métier: «Vérifier les informations auprès des concernés avant de diffuser des intox» (sic!)
Vérification faite: la voiture transportait des fruits et légumes destinés à l’Institut des hautes études touristiques de Sidi Dhrif, un établissement public, relevant du ministère du Tourisme. Et qui forme, entre autres, des cuisiniers. Il n’y a donc eu aucun dépassement et il s’agit d’une livraison de routine.
Y. N.
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