La justice a prononcé un non-lieu pour les jeunes ayant tagué le socle de la statue de Bourguiba au centre-ville de Tunis.
Les 2 accusés, arrêtés mercredi, Ghassen Bouazzi, membre de l’Union générale des étudiants tunisiens (Uget, syndicat de gauche), et Hamza Nasri, militant du Courant populaire (Front populaire), avaient tagué le slogan «Weldek Fidarek» (Ton fils à la maison), appelant le président de la république Béji Caïd Essebsi à cesser de soutenir la carrière politique de son fils, Hafedh, chef autoproclamé de Nidaa Tounes.
La justice a finalement retenu l’accusation d’offense au président de la république et non celle de saccage d’un bien public, et prononcé un non-lieu.
Les 2 prévenus ont indiqué au juge que l’objectif de leur acte est d’appeler le président de la république à ne pas mêler sa famille aux affaires du pays. Ce qui n’est pas exactement une offense pour le chef de l’Etat, mais l’expression d’une opinion politique.
«Nous avons fait une révolution et nous n’accepterons pas la mise en place d’un nouveau système despotique. Le président doit œuvrer pour le bien du pays et non pour celui du parti qu’il a fondé et encore moins pour celui de sa famille», a indiqué Ghassen.
Rappelons que la campagne, «Weldek Fidarek» a été lancée, sur les réseaux sociaux, après la phrase prononcée, le 30 juillet, par Ammar Amroussia, député Front populaire, lors de la plénière à l’Assemblée, pour le renouvellement de la confiance au gouvernement Habib Essid. L’élu a notamment accusé le président de la république de vouloir écarter M. Essid à l’instigation de son fils Hafedh, qui est en désaccord avec le chef du gouvernement.
Y. N.
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