Maya Jribi, le 14 janvier 2011, à l’avenue Bourguiba, à Tunis.
Maya Jribi, secrétaire générale d’Al-Jomhouri, est en convalescence à son domicile. Son état de santé est stable.
Après une hospitalisation de plus d’une semaine, la secrétaire générale du Parti républicain (Al-Joumhouri) a pu rentrer chez elle, à Radès, où un repos total lui a été prescrit par les médecins, afin qu’elle puisse recouvrer rapidement sa santé.
Une campagne de soutien à Maya Jribi a été lancée, ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, suite à la publication d’un post sur sa page Facebook, où elle a indiqué qu’elle se portait mieux et appelé les Tunisiens à rester unis et à tenir bon pour que la Tunisie reste debout.
En 2014, suite à un malaise, la secrétaire générale d’Al-Joumhouri avait subi une opération et semble avoir rechuté, mais sans gravité.
Maya Jribi (56 ans) a commencé son combat politique pour les droits et les libertés dans les années 80 au sein de l’Union générale des étudiants de Tunisie (Uget), avant de rejoindre la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH). En 1983, elle a participé à la création du Rassemblement socialiste progressiste (RSP), fondé par l’avocat Ahmed Néjib Chebbi, rebaptisé, en 2001, Parti démocrate progressiste (PDP), formation d’opposition à la dictature de Ben Ali où Maya a joué un rôle de premier plan.
Maya Jribi à l’Assemblée en 2012.
Maya Jribi a accompagné Nejib Chebbi et d’autres opposants, tels Hamma Hammami (alors porte-parole du Parti communiste ouvrier tunisien) ou Abderraouf Ayadi (avocat proche des islamistes), dans une grève de la faim en marge du Sommet mondial de la société de l’information (SMSI), organisé en octobre 2005, à Tunis. Ce mouvement a été organisé pour dénoncer la dictature de Ben Ali et sa répression des activistes politiques, avocats, journalistes et magistrats qui revendiquaient la liberté d’expression.
La militante politique a été élue, en octobre 2011, députée à l’Assemblée nationale constituante (ANC), sur une liste du PDP, et a activement participé au sit-in Errahil ayant fait tomber, en 2013, le parti islamiste Ennahdha et permis les élections en 2014.
Après l’échec de son parti à ces mêmes élections, la brave Maya a continué le combat et elle jouit d’un grand courant sympathie parmi les Tunisiens, qui lui vouent un grand respect.
Y. N.
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