Palais de justice de Tunis.
Le parquet de Tunis a ordonné, aujourd’hui, une enquête sur la relation présumée entre un magistrat et une jeune fille impliquée dans une affaire de terrorisme.
Le ministère public a ordonné, lundi, l’ouverture d’une enquête sur les informations qui circulent autour d’une relation présumée entre un des adjoints du procureur de la république au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme et une jeune fille impliquée dans une affaire de terrorisme.
Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofien Selliti, a déclaré à l’agence Tap que le parquet a ordonné l’ouverture de cette enquête, sur la base de l’article 31 du Code de procédure pénale. Le dossier a été confié à un juge d’instruction près le tribunal de première instance, a-t-il indiqué.
Jeudi dernier, l’Instance provisoire de l’ordre judiciaire avait considéré, dans une déclaration, que les dépassements attribués à un l’adjoint du procureur de la république au pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme constituent «un cas isolé», insistant, à ce propos, sur l’importance de demander des comptes à tous ceux qui enfreignent la loi, à travers l’activation du mécanisme de redevabilité.
L’instance a, toutefois, affirme son refus de voir «un cas isolé» utilisé pour compromettre la réputation des magistrats.
Mardi dernier le ministère de l’Intérieur avait empêché le président de l’Organisation tunisienne de la sécurité et du citoyen (OTSC), Issam Dardouri, de tenir une conférence de presse, quelques minutes avant son démarrage. Au cours de cette conférence de presse, M. Dardouri comptait faire, selon ses dires, des révélations sur les dépassements commis par l’un des magistrats du pôle judiciaire antiterroriste dans le traitement des affaires de terrorisme.
Pour l’intimider et l’obliger au silence, le ministère de l’Intérieur a suspendu M. Dardouri de ses fonctions et il va le traduire devant un conseil de discipline. Pourquoi cherche-t-on à empêcher que le scandale éclate ? Qui cherche-t-on à protéger ainsi? Les juges sont-ils au-dessus de la loi?
I. B. (avec Tap).
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