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La femme bête noire des religions (1/6)

Femme-et-religion

Toutes les religions considèrent la femme comme une propriété de l’homme et au mieux comme un accessoire pour son confort.

Par Hamda Ouakel *

Généralement, pour étudier un comportement, une théorie ou un dogme quelconque, il faut, dans un premier temps, commencer par chercher des sources et des points de vue différents et hétérogènes traitant du sujet en question et, dans un deuxième temps, les soumettre à des débats contradictoires et à des analyses neutres et non partisanes pour dresser un bilan consolidé et en déduire une synthèse pas ou peu discutable.

En ce qui concerne notre sujet: la place réservée aux femmes dans les religions, nous n’aurons même pas besoin de faire appel à cette technique rigoureuse. Les écritures sur lesquelles se fondent les religions sont des sources fertiles et intarissables; elles regorgent d’informations de qualité et irréfutables de la part des adeptes mêmes de ces religions. Nous nous contentons donc d’utiliser leurs littératures et rien que celles-ci pour en sortir, le plus clairement possible, les doctrines relatives à la place que chacune d’entre elles réserve à la femme.

Dieu s’adresse exclusivement à l’homme

Bien que le sujet soit suffisamment sérieux et souvent grave, nous avons choisi sciemment de le traiter avec rigueur, mais surtout, de temps à autre, sous un angle quelque peu humoristique tout en veillant à garder une objectivité absolue. Il va de soi qu’il n’est pas humoriste qui veut, nous sommes conscients que notre talent dans ce domaine est limité et sujet à approbation. Néanmoins, nous avons pris le pari de l’humour pour sortir des sentiers battus afin de faciliter la lecture de ce texte et le rendre plus agréable à tous sans jamais dénaturer son fond.

La lecture de ce texte pourrait éventuellement choquer certains lecteurs. Quoi qu’il advienne de vos âmes et consciences, vous êtes les seuls responsables. Cependant, nous comprenons et nous concevons que vous soyez touchés et pourquoi pas choqué. Sauf que, nous pensons qu’il existe deux sortes de chocs:

• Celui qui questionne et éveille les consciences. Celui-là est recherché et encouragé par notre démarche.

• L’autre, celui qui est du genre répulsif, celui qui nie tout droit à la mise en cause, celui qui est la résultante d’une étroitesse d’esprit et de conditionnement environnemental à l’origine d’un monoïdéisme latent de certaines sociétés.

Ce type de choc, nous le combattons avec force puisqu’il est le socle de l’ignorance et de l’obscurantisme ennemis premiers de l’humanité.

Un premier constat s’impose à nous dès le départ. Bien que ces religions s’opposent sur beaucoup de sujets, elles s’entendent aussi sur bien d’autres. Toutes, s’accordent pour dire que l’absence d’écrits dans les livres saints relatifs à un thème donné signifie toujours que les pratiques courantes du moment sont admises et autorisées et qu’il n’y aura aucune raison de les interdire à l’avenir. Dans d’autres termes, cela veut dire que tous les agissements et tous les comportements des hommes sur terre, sauf restriction divine prescrite, sont normaux et légaux.

D’autre part, les écritures des religions sont qualifiées de saintes ou de sacrées. Bonnet blanc, blanc bonnet. Ces deux adjectifs sont loin d’être anodins. Les bien-pensants, partisans de ces religions, prétendent et croient que celles-ci portent la parole divine. Cette parole, qu’elle soit transmise par des prophètes, des apôtres ou des disciples, elle demeure celle du Dieu le Seigneur.

En partant de ce postulat, nous admettons qu’au regard de la grandeur et la clairvoyance de Dieu, ses paroles, en plus d’être saintes et sacrées, sont aussi éternelles que leur auteur puisqu’il est en mesure de voir et de savoir le chemin que prendront ses créatures. Certains iront jusqu’à dire que tout ce qui se passe sur terre n’est que volonté de Dieu.

Par conséquent, en partant de ce principe, rappelons-le, qui appartient aux défendeurs des religions, que ces paroles sont intouchables et indiscutables. Celui qui remettra en cause, ne serait-ce qu’une partie de ces paroles, contreviendra aux lois divines et contestera la capacité du Seigneur créateur à pouvoir trouver des solutions aux problèmes des humains et instaurer des lois intemporelles.

Ceux qui, aujourd’hui comme hier, détiennent ou ont exercé les pouvoirs religieux et se sont arrogé le droit de représenter Dieu sur terre, tels que les grands rabbins, les papes et les imams qui, au nom de l’évolution et du modernisme, bafouent les fondements et les bases de leurs religions et courent après un pouvoir terrien et éphémère en décrétant des lois contraires aux Écritures saintes sont hors la loi autant que les non-croyants sinon plus.

C’est pour cette raison que nous nous contentons des écrits fondamentaux et nous faisons une totale abstraction de toute autre source (comportements et arrangements) de toute circonstance.

Les écritures dites saintes des principales religions : le judaïsme, le christianisme, l’islam, l’hindouisme et le bouddhisme s’adressent exclusivement à l’homme au masculin. Certains chapitres ou paragraphes traitent tout de même de la femme, mais toujours en s’adressant à l’homme et en considérant la femme comme une propriété de celui-ci et au mieux comme un accessoire pour son confort.

Aussi, le Dieu de ces religions, qu’il soit humain ou une force suprême, en s’adressant à l’homme masculin, l’a, sans cesse et à de multiples reprises, mis en garde contre tous les maux que la femme porte en elle et qui feront courir l’homme à sa perte.

Qu’a-t-elle fait à ce Dieu?

Bien que contestable, Honoré de Balzac disait: «La destinée de la femme et sa seule gloire sont de faire battre le cœur des hommes.» C’était sa volonté à lui le Dieu Seigneur. Dieu s’est-il rendu compte de l’absolue solitude dans laquelle il s’est trouvé après avoir créé une si belle compagne pour l’homme? Est-il devenu jaloux et envieux de leur situation? Avec son pouvoir, il aurait pu créer autre chose de plus beau pour lui. Oui, une Déesse! Mais non, une Déesse, de par son rang, refuserait de lui obéir. Alors, il aurait pu reprendre la femme pour son compte. Mais non, un Dieu n’a qu’une parole. Par éthique, il ne pouvait pas reprendre la femme à l’homme. Alors, il ne lui reste plus qu’à tenter de les diviser, les hommes et les femmes, en prétextant vouloir offrir un beau cadeau à l’homme, mais malheureusement, il s’est trompé d’emballage.

* Tunisien résident en Suisse.

A suivre :

2/6- La femme dans le judaïsme.

3/6 – La femme dans le christianisme.

4/6 – La femme en islam.

5/6 – La femme dans l’hidouisme.

6/6 – La femme dans le bouddhisme. 

 

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