Des organisations tunisiennes appellent les autorités à prendre des décisions en faveur des ouvrières agricoles dont la situation est de plus en plus précaire.
Une récente étude réalisée par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en partenariat avec Onu Femmes et le Haut-commissariat aux droits de l’homme, a révélé que 48,9% des femmes agricoles tunisiennes travaillent sans contrat et que seules 10,5% sont affiliées à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Pis encore, plus de 80% d’entre-elles travaillent sans aucune sécurité : le mode de transport, le nombre d’heures de travail effectuées par jour, l’hygiène ou encore l’âge avancé mettent directement leurs santé en danger.
Ces chiffres ont été présentés lors d’une conférence, tenue mercredi dernier à Tunis, et le ministère a indiqué qu’il allait œuvrer à l’amélioration des conditions des femmes rurales.
En réaction, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) et le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) ont réitéré leur appel à la protection des ouvrières agricoles qui travaillent dans des conditions rudes, voire inhumaines.
Le camion du ministère de l’Agriculture !
Elles sont souvent transportées dans des camions, «comme du bétail», dans l’illégalité et l’insécurité. En mai dernier, des internautes ont épinglé le ministère de l’Agriculture qui transportait des travailleuses agricole à l’arrière de l’un de ses camions. Bien que les organisations aient appelé à l’ouverture d’une enquête pour identifier les personnes impliquées dans le transport anarchique des ouvrières agricoles, rien n’a été fait.
Les organisations estiment que ces femmes doivent bénéficier d’un accompagnement spécifique pour leur faire connaître leurs droits, les orienter et les protéger.
Y. N.
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