Said Jaziri promoteur de la radio pirate Al-Quran Al-Karim
Les promoteurs de la radio pirate Al-Quran Al-Karim continuent d’émettre, en toute illégalité, à partir de Mornag, leurs émissions au contenu extrémiste religieux .
Cette radio non autorisée par Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), et dont le siège se trouvait à Boumhal, à Ben Arous, au sud de Tunis, vient de changer récemment d’adresse et de se construire même un bâtiment à El-Ksibi, une zone rurale à Mornag, près de Jebel Ressas. Ce qui cause beaucoup de dérangement pour les riverains, qui voient défiler, à longueur de journée, des groupes d’extrémistes religieux. Les harangues des prédicateurs de service, diffusées par cette antenne, et qui suintent la haine et le rejet de l’autre, ne sont pas non plus pour plaire aux habitants de cette zone.
Il y a 2 ans, et à la demande de la Haica, les locaux de cette radio ont été perquisitionnés par la force publique et la cire apposée aux serrures de ses portes, mais ceci n’a pas empêché son promoteur, un certain Saïd Jaziri, de les rouvrir et de continuer à émettre illégalement des contenus extrémistes religieux.
Il est à rappeler que Saïd Jaziri est un ancien imam de la mosquée montréalaise Al-Qods, marié à une Québécoise, qui a été poursuivi à plusieurs reprises en justice, en Tunisie et à l’étranger. Malgré son extradition du Canada en 2013, il espère revenir un jour dans ce pays où il possède plusieurs biens. Jouissant du soutien des dirigeants d’Ennahdha, il refuse de signer le cahier des charges imposé aux médias audiovisuels et refuse de se soumettre au contrôle de la Haica.
Joint aujourd’hui au téléphone par Kapitalis, l’un des membres de cette instance a indiqué qu’une série de mesures seront prises, la semaine prochaine, à l’encontre de cette radio pirate et d’autres stations radio et chaînes de télévision qui n’ont pas signé le cahier des charges relatif au secteur.
«La radio à vocation religieuse Nour FM, qui émet sans autorisation, est elle aussi concernée. Son propriétaire est également le patron de la chaîne de télévision islamique Al Inssen TV, certes autorisée l’an dernier par la Haica, mais qui ne respecte pas les règles et continue à narguer la Haica, qui lui a infligé plusieurs amendes jamais payées», a indiqué ce membre de l’autorité de régulation sous le couvert de l’anonymat.
Des mesures seront, également, prises à l’encontre Cactus Prod et de Zitouna TV. Cette chaîne, qui bénéficie du soutien d’Ennahdha, continue d’émettre ses émissions en dehors de tout cadre légal. «Nous venons d’infliger une amende à Nessma TV, qui refuse de signer le cahier des charges, et d’ordonner la fermeture de l’antenne à radio Kelma et nous allons continuer à faire notre travail malgré tous les obstacles que nous rencontrons», a ajouté notre interlocuteur.
Il est à rappeler que le député d’Ennahdha Noureddine Bhiri a, à plusieurs reprises, appelé à la démission des membres de la Haica, qui selon lui, constituent un obstacle pour la liberté d’expression dans le pays. Les radios et les télévisions qui diffusent leurs programmes en toute illégalité ne constituent pas un problème aux yeux de cet homme censé défendre l’Etat de droit, en tant qu’ ancien ministre de la Justice, législateur, homme de loi, étant avocat de profession.
La duplicité des islamistes, on le sait, n’a pas de limite: ils sont membres de la coalition gouvernementale et votent les lois au parlement… qu’ils laissent transgresser allègrement par leurs affidés…
Z. A.
Donnez votre avis