Ecrire est une thérapie. Ecrire un roman pour parler du cancer et de la mort est sans doute la meilleure des thérapies.
Tel est le message que veut transmettre Samir Messali en proposant ‘‘Quarante’’, son premier roman en langue française, paru en septembre 2016.
Lorsqu’un cadre bancaire comme lui quitte les sentiers battus du monde le la finance pour s’investir dans la fiction, il mérite qu’on lui prête une oreille attentive. Cela est d’autant plus justifié qu’il s’agit de l’histoire d’un grand homme d’affaires qui a réussi dans la vie et qui malheureusement découvre qu’il n’a plus longtemps à vivre. Il décide d’arrêter la chimiothérapie et d’attendre tranquillement le jour du départ prévu dans trois mois.
Le hasard a fait que la date de la réunion du staff de son holding coïncide avec le premier des quarante jours qui lui restent à vivre. Il prend alors la décision d’en faire un événement exceptionnel, de «célébrer» les derniers quarante jours de la vie et de bousculer la tradition des quarante jours consécutifs à la mort.
Toutes proportions gardées, ce roman n’est pas sans rappeler ‘‘Le Médianoche amoureux’’ de Michel Tournier. Un couple déçu par la vie décide de se donner la mort. Avant de passer à l’acte, il organise un repas de minuit auquel il convie les amis et les proches. La mort donne ainsi tout son sens à la vie… ou peut-être son non-sens.
Hamdi Hmaidi
* ‘‘Quarante’’, Samir Messali, roman publié à compte d’auteur, Tunis, 2016.
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