Selon l’avocat de la famille de feu Aziz Farhat, ce dernier n’est pas mort dans un accident de la route, comme indiqué par des médias indonésiens.
Par Zohra Abid
Interrogé à ce propos par Kapitalis, Me Imed Farhat, qui est l’oncle du défunt, a soutenu de cette version ne tient pas la route, précisant que les photos du corps de Aziz Farhat remises par les services consulaires tunisiens à Jakarta au parquet tunisien évoquent plutôt un meurtre atroce et orientent l’enquête judiciaire vers la piste du crime organisé.
«En attendant les résultats de l’autopsie, nous avons le pressentiment que les autorités indonésiennes cherchent à maquiller le crime organisé en tentant de faire accréditer l’idée d’un banal accident de la route. En plus des photos du corps que j’ai personnellement examinées, il y a plusieurs autres éléments qui ne tiennent pas dans l’enquête de la police indonésienne», a ajouté Me Frahat.
«Lorsqu’on a commencé à me montrer les photos, l’une après l’autre, j’ai eu la nausée et le coeur serré. Je leur ai dit d’arrêter, car je ne pouvais plus supporter de voir l’atrocité de ces photos qui montrent un nombre impressionnant de coups de poignard qui ont carrément charcuté le corps de mon neveu. C’était un carnage et une véritable torture pour moi», a enchaîné Me Farhat.
La gorge nouée et au bord des larmes, Me Farhat a ajouté, en parlant de Aziz qu’il a vu naître et grandir. «Il était d’une rare gentillesse. Il a fait les beaux-arts et était un artiste accompli. Il peignait des tableaux et faisait des portraits, dont certains tapissent les murs de ma maison. Nous ne pourrons jamais l’oublier. J’ai encore de la peine à admettre qu’il est mort et qu’il ne reviendra plus. Que dire de sa maman, qui est sous antidépresseurs depuis qu’elle a appris la triste nouvelle».
Rappelons que le jeune homme, peintre diplômé des beaux arts et employé de la Qatarie Airways, était arrivé à au Puri Rama Resort Hotel, à Bali, le 18 octobre dernier, à 1H00 du matin, et il sortit aussitôt, après avoir mis ses documents personnels dans un coffre-fort, et ne donna plus signe de vie depuis.
Selon sa famille, il retira 700 dollars d’un distributeur automatique, près de l’hôtel, somme qui n’a pas été trouvée sur le corps découvert par un chauffeur de taxi et transporté au Sanglah de Denpasar Hospital, où il resta dans la morgue juqu’à l’annonce de sa découverte, samedi dernier. Sa montre et son téléphone portable n’ont pas été trouvés non plus. Ce qui renforce la piste du crime, que les autorités indonésiennes semblent vouloir écarter par égard pour l’image de l’île de Bali, une destination touristique très prisée.
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