La police italienne a arrêté, aujourd’hui, le Tunisien Saber Hmidi (34 ans), suspecté d’avoir encouragé ses codétenus à partir au jihad après leur libération.
C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Intérieur italien, mardi 10 janvier 2017, précisant avoir saisi au domicile du suspect à Rome, 33 téléphones portables, 8 ordinateurs et un drapeau noir portant l’emblème d’Ansar Charia, un groupe jihadiste tunisien classé terroriste par les autorités tunisiennes, le 27 août 2013.
Saber Hmidi, qui vit depuis des années en Italie, s’est marié en 2008 à une italienne, qui s’est convertie à l’islam. Il a eu un parcours carcéral non négligeable, puisqu’il a été condamné 6 fois à la prison ferme pour port d’arme illégal, recel et coups et trafic de drogue.
Selon les enquêteurs, le Tunisien s’est radicalisé en 2011 dans une prison de Rome où il purgeait une peine pour une affaire de stupéfiants. Il aurait ensuite été chargé d’embrigader ses codétenus. Ayant quitté la prison en 2013, il a été de nouveau arrêté, en novembre 2014, pour avoir menacé avec une arme volée des policiers qui avaient découvert dans sa voiture, lors d’un contrôle, des cagoules et des gants en latex.
La police italienne a indiqué que Saber Hmidi avait l’intention de partir en Syrie mais n’avait pas de projet d’attentat en Italie.
Mauro Fabozzi, chef du département opérations spéciale de la police de Rome, a déclaré, aujourd’hui, aux médias italiens qu’il n’y a pas d’alertes spécifiques concernant Hmidi, mais l’Italie étant un pays à haut risque, il est préférable d’analyser toutes les situations présentant un danger terroriste.
Y. N.
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