Le lundi 6 février 2017, le monde célèbre les «17e journées mondiales sans téléphone portable & smartphone» et la «Journée internationale contre les mutilations génitales». La Tunisie, quant à elle, célèbre la «Journée nationale contre le terrorisme et l’assassinat politique».
Par Haykel Ezzeddine, correspondant à Genève
Qui veut relever le défi? Y a-t-il une personne de par le monde capable de célébrer comme il se doit les «17e journées mondiales sans téléphone portable & smartphone»? Qui peut vivre 3 longues et interminables journées (6, 7 et 8 février) sans surfer, tchatcher, raconter sa vie ou écouter de la musique avec cet extraordinaire appareil multitâche qui est devenu indispensable pour rester connecté voire exister dans une société constamment à jour.
Cette addiction que nous avons pour les téléphones mobiles est pour le moment incurable mais rien ne nous empêche de se poser des questions et d’engager une réflexion sur le sujet.
Demain, ces mêmes téléphones intelligents seront encore plus performants pour nous faciliter la vie tout en nous «fliquant» aussi davantage. 80 milliards d’objets connectés vont contrôler nos gestes en 2020 grâce à cet incontournable instrument qu’est le smartphone.
Phil Marso.
L’instigateur de ces 3 journées destinées aux accros du petit téléphone est Phil Marso, nom de plume de Philippe Marsollier, écrivain français de romans policiers. Il a consacré à ce sujet très vendeur plusieurs livres édités par sa propre société Mégacom-ik.
Vous n’avez toujours pas répondu. Êtes-vous prêts à éteindre durant 3 jours votre joujou de communication à travers lequel vous existez dans ce monde hyper connecté?
Philippe Marsollier sait d’avance que la réponse sera négative. C’est pourquoi il a balisé le chemin avec cette initiative annuelle pour que vous puissiez mesurer le degré de votre addiction en essayant de vous déconnecter l’espace de quelques heures histoire de voir que le monde continue de tourner… sans subir le diktat du smartphone.
Vous ne pouvez pas car vous ne voulez pas rater une miette de connexion à votre journée du lundi 6 février.
Sachez, cependant, que vous pouvez célébrer, le même jour, la «Journée internationale contre les mutilations génitales» pour dénoncer cet acte horrible contre les femmes.
Mohamed Brahmi et Chokri Belaid, assassinés le 25 juillet et le 6 février 2013.
Pour la Tunisie, le lundi 6 février c’est la «Journée nationale contre le terrorisme et l’assassinat politique» initiée par les mouvements d’opposition, dont le Parti unifié des patriotes démocrates (Watad). C’est du moins ce qu’indique le site internet Journée mondiale qui comptabilise les journées mondiales fruits la plus part du temps d’initiatives citoyennes.
Faut-il rappeler qu’en ce jour-là de l’année 2013, l’ex-secrétaire général du Watad, Chokri Belaïd, avait été assassiné, par des extrémistes religieux ?
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