Alors que l’enquête est en cours à propos du nourrisson découvert vivant dans la morgue de l’hôpital Farhat Hached de Sousse, la résidente incriminée a été mise en garde-à-vue.
Après la mise-en garde-à-vue de leur collègue, hier, samedi 4 février 2017, avant la fin de l’enquête, de nombreux médecins ont appelé, dimanche, la ministre de la Santé, qui est elle-même médecin, à suivre de près l’évolution de cette affaire.
Ils ont appelé aussi à la mobilisation de la profession, qui est aujourd’hui aux abois après la multiplication des affaires impliquant des médecins et des cliniques accusés d’erreurs médicales pas toujours prouvées.
Rappelons que l’affaire du nourrisson, révélée hier par les médias en se basant sur le seul témoignage du père, a incité les autorités judiciaires à ouvrir une enquête et le procureur de la république et un juge d’instruction se sont dépêchés, hier après-midi, à l’hôpital Farhat Hached.
Lors de son audition, la résidente a nié avoir ordonné la mise à la morgue du nourrisson né par césarienne au 6e mois d’une grossesse compliquée et qui décéda aussitôt après, vendredi 3 février.
Selon ses collègues, un bébé pesant 1,1 kg et agonisant ne peut pas pousser un cri comme l’a mentionné le père et la résidente a tout fait pour sauver la maman, qui se porte bien, alors que le nourrisson, très fragile, n’a pu survivre malgré la réanimation.
Les médecins insistent sur le fait que leur collègue n’a pas commis d’erreur et appellent à changer des textes de lois devenus obsolètes et qui ne protègent pas assez les praticiens.
Dr Habiba Mizouni, secrétaire générale du Syndicat des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires (SMMDPHU), a, de son côté, appelé ses collègues à une réunion d’urgence, demain, lundi 6 février, à la faculté de médecine de Tunis, pour parler de la mise en garde-à-vue de la résidente de Sousse et des poursuites judiciaires engagées contre son collègue de Gabès, en prison depuis 2 jours, lui aussi pour erreur médicale.
Z. A.
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