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Tunisie-Italie : Renforcement de la lutte contre l’émigration clandestine

La Tunisie et l’Italie ont signé, ce jeudi 9 février 2017, un accord portant sur le renforcement de coopération dans la lutte contre l’émigration clandestine.

Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, qui fait partie de la délégation accompagnant le président de la république Béji Caïd Essebsi dans sa visite d’Etat en Italie, du 8 au 9 février, a rencontré, aujourd’hui, son homologue italien Angelino Alfano.

Les 2 ministres ont signé un accord de coopération consolidé portant sur le renforcement de la lutte contre l’émigration clandestine, la coopération en matière de sécurité, le partenariat pour le développement, la culture, la santé et les transports.

Le point essentiel de cet accord prévoit une gestion concertée des flux migratoires. Selon Angelino Alfano, ce partenariat vise à lutter plus efficacement contre le trafic d’êtres humains et à renforcer la sécurité des frontières des 2 pays.

L’Italie avait convenu, depuis 2011, d’un accord de réadmission avec la Tunisie et les 2 pays se sont accordés, aujourd’hui, à accélérer les procédures de rapatriement en Tunisie des immigrés clandestins tunisiens, en réduisant les délais de réadmission.

Selon l’AFP, l’Italie presse la Tunisie sur ce sujet depuis la controverse provoquée par le Tunisien Anis Amri, auteur présumé de l’attentat de Berlin (19 décembre 2016), qui avait traversé la Méditerranée, en 2011, et débarqué à Lampedusa, en Italie, où il avait été condamné à 4 ans de prison pour avoir brûlé une école.

L’enquête a révélé qu’Amri s’était radicalisé durant sa détention en Sicile. Il s’est ensuite rendu en Allemagne, en décembre 2015, où il commettra, un an plus tard, l’attentat de Berlin, avant de revenir en Italie, où il fut abattu, le 23 décembre, par la police italienne.

«Si la Tunisie avait répondu dans le délai d’un mois, on l’aurait renvoyé en 2015», avait récemment indiqué le ministre de l’Intérieur italien, cité par l’AFP.

La Tunisie s’est donc engagée à répondre plus rapidement aux requêtes de l’Italie pour la réadmission des immigrés clandestins de nationalité tunisienne.

Y. N.

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