L’entreprise 3.0 est en marche, portée par la révolution des technologies numériques. La Tunisie gagnerait beaucoup à s’engager dans cette voie.
Par Wajdi Msaed
Orange Tunisie a organisé, jeudi 9 février 2017, au palais des congrès à Tunis, le premier Orange Innovation Day for Business (Journée d’innovation dédiée aux affaires), une grande rencontre B2B dédiée à l’innovation.
Comme entrée en matière, les organisateurs ont, pour ainsi dire, innové en proposant un sketch humoristique présenté par le comédien Kamel Touati, se plaignant des boîtes d’archives occupant l’espace et lui rendant la vie impossible, dans un clin d’œil à ce que l’entreprise et l’administration gagnent en efficacité, en sécurité et en confort en adoptant les solutions d’archivage offertes par la technologie numérique.
Un concept à portée révolutionnaire
«Le concept d’entreprise 3.0 renvoie à l’ensemble des informations que l’entreprise est capables de générer en quelques clics», a précisé, dans son allocution d’ouverture, Didier Charvet, directeur général d’Orange Tunisie, qui a mis l’accent sur la portée révolutionnaire de ce concept, qui engage l’entreprise dans sa vie de tous les jours et dans ses procédures et techniques de gestion. «Ce concept modifie les fonctionnements internes de l’entreprise et ses relations avec toutes les parties prenantes», a-t-il ajouté, en insistant sur la bonne utilisation des informations disponibles, sur la manière de les sécuriser et sur les innovations que peut apporter Orange à travers les différents supports dont elle dispose et qu’elle propose aux entreprises.
L’événement a drainé une assistance nombreuse et diversifiée composée de représentants d’entreprises, de technologues et de spécialistes de renommée dans ce domaine, notamment Arnault Blondet, directeur de l’innovation au Techno-centre Orange, Philippe Laplane, CEO d’Orange Cloud For Business, et Chékib Gharbi, CEO du Centre d’innovation des technologies sans contact (CITC).
L’internet des objets
Ce dernier, qui a expliqué le principe de l’internet des objets (IOT), avec une projection de film à l’appui, s’est demandé si le marché tunisien est prêt pour entrer dans cette ère, qui marque la rencontre entre l’électronique, le computing et l’internet. «C’est la rencontre des objets et des individus dans le monde virtuel, caractérisé par la massification des objets sur la toile», a-t-il expliqué.
Après avoir parlé de la croissance de l’ère du connecté en France et dans le monde, l’expert a fait savoir que 1.500 milliards d’objets sont connectables, dont uniquement 0,6 % sont déjà connectés aujourd’hui, et que le véritable marché est à rechercher dans les rencontres B2B.
Mettant en relief les avantages que procure le système de l’internet des objets aussi bien pour les entreprises que pour les individus, Chékib Gharbi a indiqué que ce secteur représente un marché potentiel de 300 milliards de dollars à l’horizon 2022. «Toutefois, a-t-il ajouté, cet écosystème, qui est en perpétuel mouvement, porte en lui ses challenges ayant trait notamment à la sécurité et à la confidentialité des données personnelles».
Le digital impactant la vie de l’entreprise
Arnauld Blondet a estimé, de son côté, que ce processus digital, qui s’accroît à une vitesse très accélérée accapare, aujourd’hui, un nombre grandissant d’utilisateurs, notamment les entreprises dont il impacte fortement les activités.
M. Blondet a évoqué aussi l’intégration du digital dans plusieurs secteurs de la vie quotidienne, tel que la médecine et la santé. «Ce phénomène bouleverse la vie des gens et révolutionne leurs manières de travailler».
Philippe Laplane a axé son intervention sur les solutions que peut apporter le cloud-computing, mettant en exergue les facteurs relatifs à la vitesse, à la flexibilité et à la sécurité qu’offrent les technologies numériques et leur impact direct sur la vie professionnelle.
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