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Beït Al-Hikma : 1ère session des «Rendez-vous de l’Histoire de Carthage»

Al-Jamiaa Al-Maftouha (Université ouverte) organise la 1ère session des «Rendez-vous de l’Histoire de Carthage», le vendredi 17 février 2017, à Beit Al-Hikma (Carthage).

Ces journées, organisées en collaboration avec Beït Al-Hikma et l’Institut du monde arabe (IMA-Paris), se tiendront en sessions annuelles, chacune se déroulant sous un thème précis où l’histoire sera traitée de façon transversale et interdisciplinaire.

Les journées seront étalées sur l’année à raison de 3 par an, de janvier à octobre. Le thème choisi pour la première session est «Le Monde arabe, de l’historiographie à l’histoire».

On y annonce la participation, autour d’Abdelmajid Charfi, président de l’Académie tunisienne Beït Al-Hikma, et de Kalthoum Saafi Hamda, présidente de l’association Al-Jamia Al-Maftouha, Mounira Chapoutot-Remadi, Hédi Timoumi, Sophie Bessis, Habib Kazdaghli, Lotfi Aïssa, Leïla Blili Ben Temime, Kmar Ben Dana, Ali Mahjoubi, Hichem Abdessamad, Zine El-Abidine Hamda, Amar Mohand-Amer, Karima Dirèche, Khadija Mohsen-Finan et Jamaa Baïda.

«Les Rendez-vous de l’Histoire de Carthage se veulent une occasion pour réfléchir sur l’histoire de la Tunisie et du monde arabe, en relation avec le passé, le devenir et l’environnement géopolitique. Nous partons du principe que le monde arabe contemporain, dans sa diversité (États, régimes politiques, sociétés, groupements humains), a été l’objet d’une ‘‘écriture de l’histoire’’ forgée par des classes politiques et intellectuelles qui n’ont toujours pas respecté l’histoire telle qu’elle a été faite par ses acteurs. Dans presque tous les pays, l’histoire a été manipulée, travestie, instrumentalisée au profit de régimes politiques autoritaires, par des acteurs nationaux et internationaux. Les récits nationaux arabes ont été le réceptacle des intérêts politiques, souvent claniques, religieux et ethniques. Leur élaboration n’a pas toujours privilégié, au Maghreb et au Machreq, le recours à l’histoire moderne», a indiqué Kalthoum Saafi, présidente d’Al-Jamiaa Al-Maftouha. Elle ajoute : «Après le ‘‘Printemps arabe’’, dans le temps révolutionnaire en cours, nous pensons que le moment est venu de reposer les questions fondamentales qui comptent sur l’histoire du monde arabe, en commençant par ‘‘repenser les récits nationaux arabes’’. Le souci ici n’est pas tant d’apporter des réponses que de poser les questions, d’amener les faiseurs d’histoire à réfléchir sur ces récits pervertis, à déblayer un terrain miné en vue de déconstruire le patrimoine historique légué par des régimes politiques décriés. Il s’agit en fait de ‘‘déconstruire les récits fondateurs pour retrouver l’histoire’’.»

L’histoire contemporaine de la région a concentré tous les phénomènes qui continuent à agiter le monde d’aujourd’hui : permanence des archaïsmes, choc de la modernité, colonisation, impérialisme, luttes de libérations, constitution d’États-nations, démembrement géographique, conflits territoriaux, ethniques, religieux, émergence de l’individu dans l’histoire, etc.

Tous ces phénomènes qui concernent le devenir de la région sont à repenser à l’aune des sciences sociales modernes. L’histoire est à repenser sur des critères scientifiques modernes.

L’association Al-Jamiaa Al-Maftouha est une Ong sans but lucratif qui cherche à diffuser le savoir universel et la culture des lumières. Elle organise des événements périodiques tels que Le Festival de Tous les savoirs, La Science en Fête ou L’Université d’été de Bizerte.

Les Rendez-vous de l’histoire de Carthage sont un nouveau jalon de l’action culturelle qui structure l’année à partir d’un thème général décliné sur plusieurs rendez-vous.

Cette année 2017, consacrée à la relecture de l’histoire du monde arabe, mettra l’accent sur les récits maghrébins avant de se tourner vers le Machreq arabe et de traiter les récits de la décolonisation et des révolutions arabes.

I. B. (avec communiqué).

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