Youssef Chahed a annoncé l’ouverture d’une enquête, suite au rapport d’Amnesty International sur la torture en Tunisie, menaçant de sanctionner ses auteurs.
Le chef du gouvernement a ajouté, lors d’une déclaration sur les ondes de la radio publique allemande Deutsch Welle, en marge de sa visite à Berlin, les 15 et 16 février 2017, que, contrairement à ce qu’était le cas il 6 ans, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme exerce aujourd’hui librement ses activités en Tunisie, tout en réitérant la confiance qu’il accorde au ministre de l’Intérieur pour qu’il discute la question de la torture et des allégations du rapport d’Amnesty International devant le parlement.
M. Chahed a promis que des enquêtes sur cette question seront réalisées, affirmant que des sanctions seront prises à l’encontre des auteurs de la torture, conformément à la loi tunisienne qui interdit cette pratique.
Il est à rappeler que l’Ong a publié, le 13 février courant, un rapport sur la situation des droits de l’homme en Tunisie, soulignant particulièrement les violations des droits des détenus dans les affaires liées au terrorisme.
Le rapport en 53 pages note la persistance, au nom de la lutte antiterroriste, des anciennes pratiques telles que les descentes de police et les perquisitions des domiciles des suspects, les arrestations arbitraires, la torture, les restrictions à la liberté de mouvement et autres mauvais traitements.
D’autre part, M. Chahed a déclaré à la même radio que les objectifs de sa visite en Allemagne étaient politiques, ajoutant que la Tunisie «veut confirmer au partenaire allemand la solidité des relations bilatérales et dissiper toute ambiguïté dans ces relations.»
Au volet économique, M. Chahed a évoqué l’existence de plus de 250 entreprises allemandes travaillant en Tunisie, rappelant dans ce cadre l’accord conclu avec l’Allemagne pour la construction d’une université allemande et d’un centre régional de formation professionnelle allemand en Tunisie.
A. K.
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