Une réunion d’urgence s’est tenue au siège du ministère de l’Enseignement supérieur, pour l’examen de l’affaire d’agression perpétrée par un professeur à l’encontre d’une étudiante.
Cela s’est passé à l’Institut supérieur de biotechnologie de Béja, le mercredi 15 février 2017.
À l’issu de la réunion présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, Slim Khalbous, il a été décidé, en concertation avec le rectorat de Jendouba, de suspendre provisoirement le professeur agresseur de ses fonctions.
Il a été décidé, par ailleurs, d’entamer les procédures pour traduire ce dernier devant le conseil de discipline, et ce sur la base d’un rapport détaillé parvenu au ministère, le jeudi 16 février 2017.
Le ministère a saisi l’occasion pour rappeler à tous les responsables des établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique que l’article 56 de la loi n° 112 de l’année 1983, relative à au statut des agents de l’Etat, des collectivités publiques et des entreprises publiques à caractère administratif, autorise l’arrêt immédiat de tout fonctionnaire qui commet une erreur grave.
Le ministère a affirmé, en outre, que le premier responsable de l’établissement universitaire est le premier habilité à évaluer la gravité des dépassements et à prendre les décisions urgentes qu’il voit nécessaires pour la protection des étudiants et garantir leur sécurité. Il est, par ailleurs, dans l’obligation d’informer le ministère pour la coordination et l’achèvement de la procédure disciplinaire.
Il est à rappeler que le professeur en question avait tenté d’agresser une étudiante avec une chaise parce qu’elle a refusé de lui donner son numéro de téléphone.
Une plainte pour harcèlement a été déposée par la suite par l’étudiante contre son professeur.
Cet incident a suscité l’indignation des étudiants de l’institut qui ont même suspendu les cours, le mercredi 15 février courant, pour protester contre cet écart de comportement de l’enseignant agresseur.
L’Institut a également déposé une plainte contre cet enseignant récidiviste dont les écarts de comportement ont souvent provoqué des désordres dans l’établissement.
Abderrazek Krimi
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