La loi tunisienne oblige, désormais, les parents dont les enfants ont été déscolarisés à les orienter vers une formation professionnelle.
Les députés ont adopté, aujourd’hui, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) le projet de loi relatif à l’abandon scolaire, qui oblige les parents à inscrire leurs enfants à une formation professionnelle, et ce jusqu’à l’âge de 18 ans. Mieux (ou pis): les parents, qui ne respecteront pas cette loi devront payer une amende de 20 à 200 dinars. En cas de récidive, l’amende sera doublée et pourrait atteindre 400 dinars. Ces sanctions ont été adoptées pour responsabiliser les parents, dont certains vont jusqu’à obliger leurs enfants à quitter l’école pour les faire travailler.
La majorité des députés ont voté pour cette loi (112 pour, 1 contre et 7 abstentions), sachant que ce projet fait partie de la réforme de l’Education nationale, proposée par le ministre Neji Jalloul, qui veut lutter contre l’abandon scolaire, sachant que 300 élèves quittent chaque jour l’école en Tunisie et certains d’entre eux se retrouvent dans la rue et, souvent, exploités.
Selon Imed Hammami, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, présent à la plénière, 11.000 élèves quittent l’école dès le cycle primaire, 42.000 au niveau du collège et 53.000 à celui secondaire.
Y. N.
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