Attijari bank met ses services et ses réseaux d’affaires en Afrique subsaharienne à la disposition des entreprises tunisiennes cherchant à aller vers cette nouvelle terre d’opportunités.
Par Zohra Abid
«Développement en Afrique : opportunités, business et défis», tel a été le thème de la conférence organisée mardi 7 mars 2017, par Attijari bank, à son siège, à Tunis.
La conférence annuelle organisée par le Club Afrique Développement (CAD), lancé en mai 2016 par Attijariwafa Bank, a été animée par l’expert international Thierry Apoteker, président de Taceconomics, en présence d’un parterre de banquiers et d’opérateurs économiques tunisiens.
Hicham Seffa.
La banque qui accompagne et ouvre la voie
«La banque a choisi de se ranger du côté de l’entreprise tunisienne pour l’accompagner dans son développement», a lancé dans son mot de bienvenu le directeur général d’Attijari bank, le Marocain Hicham Seffa, en soulignant la détermination de son établissement «à contribuer à hisser les entreprises clientes au rang de champions régionaux».
Attijari bank, qui a su se forger une expertise en matière d’accompagnement des entreprises en Afrique, s’est bien rodée dans les montages financiers des opérations de commerce et d’investissement, et confirmé «sa volonté d’accompagner efficacement les entreprises tunisiennes dans leur développement non seulement en Tunisie mais aussi en Afrique et à l’échelle internationale, et de participer ainsi activement au développement économique du pays», a poursuivi M. Seffa. Et d’enchaîner : «L’accompagnement des entreprises clientes d’Attijari bank ne se limite pas au financement et à la réalisation des opérations de commerce extérieur. Il est exhaustif et complet, depuis la prospection jusqu’à l’aboutissement de l’affaire, en couvrant d’autres volets, comme le renseignement commercial, l’assistance dans le montage financier et le networking».
Thierry Apoteker.
Sur un fond d’incertitude mondiale
Thierry Apoteker a, de son côté, présenté le cadre géopolitique international dont l’activité économique en Afrique dépend de près ou de loin. Pour en conclure que, «malgré le pessimisme ambiant à l’échelle mondiale, l’environnement reste favorable et l’année 2017 sera celle du décollage». En effet, selon ses prévisions, plusieurs pays connaîtront un regain de dynamisme économique, dont l’Egypte et le Nigéria, deux grands d’Afrique qui, grâce à une politique courageuse, vont enregistrer une reprise économique.
«La Chine, 1ère nation commerçante dans le monde et 2e économie mondiale, va, pour sa part, enregistrer, en 2017, une croissance de 6,5% à 7%. Quant au cycle américain (car l’économie est un cycle), il ne va pas se poursuivre éternellement. Il peut y avoir également d’ici 2020, un retournement de tendance en Europe, à cause de chocs conjoncturels. Il faut savoir gérer ce retournement et profiter des prochains trimestres pour se relancer», a indiqué l’expert, tout en soulignant les liens étroits entre politique et économie.
Après l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, le pays le plus puissant du monde se trouve devant l’inconnu, estime Thierry Apoteker, car il est désormais dirigé par un «homme de conflit et de division», populiste et sans réelle vision. Conséquence: le taux de croissance des Etats-Unis, dont la dette représente 70% du PIB et où les ménages sont eux aussi très endettés, ne dépassera pas 3%, prévoit l’expert.
Dans la zone euro, la situation ne présente pas sous un meilleur jour, car «même si les indicateurs économiques suggèrent une hausse de la croissance, les incertitudes de la conjoncture en limiteront sans doute le rythme».
Le virage spectaculaire de l’Afrique
Après la crise financière de 2008, celle de la Grèce en 2012, qui est «comme une épine dans le pied de la zone euro», aura des conséquences lourdes sur la croissance des pays de l’Union européenne (UE). Surtout que l’Italie a du mal à se reprendre, plombée par ses problèmes institutionnels et politiques et la médiocrité de sa croissance économique, handicapée par un secteur bancaire en crise. «Il faut bien avoir, aujourd’hui, l’œil sur cette Italie là. Mais aussi sur la France et l’Allemagne, où les prochaines élections présentent beaucoup d’incertitudes», a encore estimé l’expert français. Qui a fait remarquer que le Royaume Uni n’a pas vraiment ressenti de grand choc après le vote du Brexit. «Le choc était court et le pays a même enregistré un regain de dynamisme économique vers la fin de 2016», a-t-il tenu à souligner à propos d’un pays dont la sortie de l’Union européenne avait été annoncée comme un cataclysme insurmontable.
Reste, bien sûr, l’Afrique subsaharienne, une région qui se porte relativement bien et qui offre de nouveaux marchés pour le commerce, l’investissement et l’enrichissement. «L’Afrique qui, dans les années 1990, était le continent de tous les problèmes, est en passe de devenir celui de tous les espoirs et de toutes promesses», a lancé Thierry Apoteker. Qui s’est empressé de préciser: «Il n’y a pas une seule Afrique mais des Afriques. Et, partout, on assiste à un virage spectaculaire et un vrai décollage. Tout s’accélère, notamment le processus d’urbanisation. Dans les 10 prochaines années, 125 millions de personnes vont investir les villes et des opportunités vont se créer.»
Le conférencier a lancé, en conclusion, aux hommes d’affaires présents: «Allez en Afrique subsaharienne, c’est le moment d’y aller. Ce continent se met en ordre de marche et avance. Il reste seulement à savoir comment procéder et optimiser les possibilités».
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