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Pèlerinage de la Ghriba sous des niveaux de sécurité élevés

Le pèlerinage de la Ghriba bénéficie d’une sécurité impénétrable: le littoral de l’île de Djerba, ses hôtels et ses accès sont soumis à une haute surveillance.

Par Marwan Chahla

C’est ce qu’a déclaré, jeudi 11 mai 2017, Sayah Kasdallah, membre du syndicat de l’administration générale des unités d’intervention à Djerba, sur les ondes de Mosaïque FM.

Afin d’assurer la sécurité et le bon déroulement du pèlerinage, qui commence aujourd’hui vendredi 12 mai 2017, la Tunisie n’a pas lésiné sur les moyens: les unités sécuritaires, l’armée, les agents de la protection civile et des douanes ont été mobilisés en grands nombres pour que le pèlerinage de la Ghriba 2017 soit une nouvelle réussite – et faire mentir les marchands de peur comme le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, dont les services ont, cette année encore, déconseillé aux juifs de se rendre en Tunisie à l’occasion de ce pèlerinage…

«Rien n’a été laissé au hasard et tout est sous le contrôle le plus strict pour garantir le succès de ce pèlerinage et, par-delà cet évènement religieux, la réussite de la saison touristique», insiste M. Kasdallah.

Ainsi, du 12 au 14 mai 2017, les pèlerins juifs venus des quatre coins de la planète accompliront leurs rites dans le village d’Erriadh (El-Hara Sghira) qui abrite la synagogue de la Ghriba, le plus ancien temple juif, le plus célèbre et le plus vénéré lieu de culte hébraïque en Afrique.

Selon la tradition locale, les premiers juifs se sont installés à Djerba après la destruction du Temple de Salomon par l’empereur Nabuchodonosor II, en 586 av. J.-C. Ces Juifs auraient emporté avec eux une porte du Temple détruit et des pierres de cet édifice qu’ils ont incorporées dans la construction de la synagogue de la Ghriba, qui allait devenir un lieu de pèlerinage et de vénération.

Ghriba

Bien que l’importance de la communauté juive vivant en Tunisie ait chuté depuis le milieu du 20e siècle (100.000, en 1950), on dénombre aujourd’hui environ 2000 juifs tunisiens, dont 1500 sont installés dans le sud du pays, à Zarzis et Djerba.

Cette année, entre 2500 et 3000 visiteurs de provenance de France, Belgique, Malte et Canada sont attendus à la synagogue de la Ghriba, chiffres en augmentation de 150% par rapport à l’année précédente, selon Pérès Trabelsi, le président de l’Association de la Ghriba.

Plusieurs personnalités étrangères, ainsi que les ministres tunisiens du Tourisme, Selma Elloumi-Rekik, et de l’Intérieur, Hedi Majdoub, les ambassadeurs des Etats-Unis d’Amérique, Daniel Rubinstein, d’Allemagne, Andreas Reinicke, et de France, Olivier Poivre d’Arvor, et quelque 150 journalistes étrangers assisteront également à cet événement.

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