La Tunisie déposera une demande auprès de l’Unesco afin d’obtenir pour Djerba de figurer sur la liste des sites inscrits au Patrimoine mondial.
C’est le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, qui a fait cette annonce, dimanche 14 mai 2017, au terme des festivités du pèlerinage de la synagogue de la Ghriba.
Selon le ministre, cette démarche trouve d’amples justifications dans «la nature culturelle et religieuse unique» et le riche patrimoine de l’île de Djerba, qui abrite des mosquées, des églises et des synagogues plusieurs fois centenaires.
M. Zinelabidine n’a pas précisé la date du dépôt de cette requête auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) qui a déjà accordé ce statut à 8 sites tunisiens – Tunis, Sousse et Carthage, notamment – sur sa liste «des biens culturels et naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité.»
Autre argument de taille qui soutiendra cette candidature de Djerba: la nette reprise du pèlerinage de la Ghriba, puisque, cette année, l’île a enregistré une hausse de visiteurs de 50% – plus de 3000 pèlerins, comparés aux 2000 de l’an dernier.
«Il s’agit là indéniablement d’une relance réelle. Et cela représente un indicateur important pour le démarrage de la saison touristique actuelle», n’a pas manqué de souligner la ministre du Toursime et de l’Artisanat, Selma Elloumi-Rekik.
Pour le chef du gouvernement Youssef Chahed, qui a lui aussi fait le déplacement sur l’île, l’affluence de cette année délivre «un message double. Premièrement, la Tunisie est un pays plusieurs fois millénaire qui possède une histoire profondément enracinée dans l’ouverture à toutes les religions… Et deuxièmement, la sécurité est de retour en Tunisie.»
Marwan Chahla
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