Houcine Dimassi met en garde le gouvernement contre le sentiment d’autosatisfaction suscité par le taux de croissance de 2,1% enregistré au cours du 1er trimestre de 2017.
L’ancien ministre des Finances considère que ce taux de croissance n’est pas convaincant et ne doit pas nous faire croire que le pays commence à voir le bout du tunnel. Il rappelle que, malgré une très légère embellie, la situation économique demeure encore alarmante en Tunisie.
Sans minimiser l’importance du taux de croissance de 2,1% réalisé lors du 1er trimestre de cette année, l’économiste estime que ce taux est trop faible, si on le compare avec ceux réalisés avant la révolution de janvier 2011, qui tournaient, bon an mal an, autour de 5%.
Il souligne, par ailleurs, que le taux réalisé est lié à des facteurs conjoncturels, comme l’amélioration de l’activité du secteur du tourisme au cours des premiers mois de 2017, en comparaison avec ceux de l’année précédente.
M. Dimassi estime que la persistance du déficit de la balance commerciale, qui a atteint 5,1 milliards de dinars tunisiens (MDT) au cours des 4 premiers mois de 2017, représente un indicateur inquiétant, faisant part, à ce propos, de sa crainte de voir ce chiffre grimper à 15 milliards d’ici la fin de l’année, si l’Etat ne prend pas les mesures nécessaires pour stopper sa montée.
Revenant sur les prévisions faites en 2015 par le gouverneur de Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, laissant espérer que l’année 2017 sera celle du «décollage économique», Houcine Dimassi a indiqué que cette année sera, au contraire, l’une des plus difficiles pour la Tunisie.
Selon lui, la mauvaise politique économique suivie depuis la révolution explique l’incapacité des différents gouvernements qui se sont succédé à trouver une solution pour la sortie de la crise qui perdure.
Abderrazek Krimi
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