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Soutiens politiques à Chahed dans sa lutte contre la corruption

Après le soutien massif des Tunisiens au chef du gouvernement Youssef Chahed dans sa lutte contre la corruption, c’est au tour des politiciens de suivre le mouvement.

La vague d’arrestations des barrons de la corruption et de la contrebande, qui a été déclenchée hier après-midi, n’a pas laissé les politiciens indifférents. La plupart ont encouragé Youssef Chahed d’avancer dans cette voie, notamment la députée d’Afek Tounes, Hager Ben Cheikh Ahmed, qui, dans un post publié aujourd’hui, mercredi 24 mai 2017, sur sa page Facebook, a appelé les Tunisiens à soutenir le gouvernement dans la guerre contre ces fléaux qui gangrènent l’économie nationale.

La dirigeante d’Al-Jomhouri, Maya Jribi, a, pour sa part, indiqué, sur son profil, que cette guerre est dans l’intérêt de la Tunisie et qu’il est nécessaire pour les Tunisiens d’agir tous ensemble main dans la main.

Sahbi Ben Fredj, député d’Al-Horra a, quant à lui, salué et remercié Youssef Chahed pour cette action qu’il a qualifiée de courageuse, ajoutant : «Le chef du gouvernement a donné le signal du début de la guerre contre la corruption et de la mise en place d’un État démocratique fort et juste».

Intervenu aujourd’hui, par téléphone, sur Mosaïque FM, Mohamed Abbou, dirigeant du Courant démocrate (opposition) a adressé ce message au chef du gouvernement: «Vous avez l’occasion d’entrer dans l’histoire et de devenir un leader. Si vous parvenez à montrer une volonté réelle dans cette lutte, vous bénéficierez d’un large soutien politique et populaire».

Il est à noter que seuls deux partis politiques ont réagi jusqu’à présent à la vague d’arrestation des barons de la corruption de la contrebande. Les deux font partie de la coalition gouvernementale.

Il s’agit d’Afek Tounes, qui a indiqué, dans son communiqué, que la guerre contre la corruption sera longue et nécessitera une importante mobilisation financière et logistique, beaucoup de courage et une volonté politique ferme.

Pour Al-Massar (Voie démocratique et sociale), il est nécessaire de mettre en place un plan stratégique pour démanteler les systèmes de corruption et de contrebande qui ne cessent de fragiliser l’économie nationale.

On notera, par contre, le silence assourdissant de deux grands partis de la coalition gouvernementale, Nidaa Tounes et Ennahdha. Est-ce parce que certains hommes d’affaires arrêtés, notamment le sulfureux Chafik Jarraya, leur étaient très proches ?

On notera aussi le silence, pour le moins inexplicable, du Front populaire, qui n’a de cesse d’appeler à la lutte contre la corruption, mais qui, une fois cette lutte déclenchée, se mure dans un silence embarrassée.

Emna Ben Abdallah

 

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