Une liste préliminaire de noms de plus de 50 cadres de l’administration publique impliqués dans des affaires de corruption a été envoyée au pôle judiciaire financier.
C’est ce qu’a indiqué le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLCC), Chawki Tabib, mardi 23 mai 2017, dans une déclaration à Mosaïque FM.
«Bizarrement, un bon nombre de ces responsables continuent d’exercer leurs fonctions au sein de structures de l’Etat et des administrations et certains occupent même des postes de haute responsabilité», s’est-il étonné, en précisant que «la même chose est en train de se produire au niveau de la douane où plusieurs cadres continuent d’exercer malgré les enquêtes judiciaires engagées contre eux.»
«La moindre mesure à prendre est de suspendre ces cadres et ces responsables de leurs fonctions jusqu’à ce que la justice délibère sur leurs cas», a ajouté le président de l’INLCC, en appelant le chef du gouvernement Youssef Chahed à prendre la décision qui s’impose dans ce genre de situations, à savoir démettre de leurs fonctions les fonctionnaires ayant fait l’objet de soupçons de corruption et les éloigner des postes où ils ont commis leurs délits ou malversations.
Dans un communiqué publié hier, l’INLCC a fait part du bilan de son travail depuis sa constitution, tout en déplorant la lenteur des services judiciaires dans le traitement des dossiers qui leur sont remis.
Malgré l’annonce de sa volonté de mener «la guerre contre la corruption», le gouvernement n’a pas encore mis à la disposition des instances chargées de cette mission le minimum de moyens matériels, humains et logistiques leur permettant de s’acquitter de leur tâche.
Ces déclarations interviennent le jour même où certaines figures de la corruption et de la contrebande, dont l’homme d’affaires Chafik Jarraya, ont été arrêtés et devront être poursuivis en justice.
Abderrazek Krimi
Donnez votre avis