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Festival de Carthage : Rien ne va plus entre Zinelabidine et Rassaa

Mokhtar Rassaa / Mohamed Zinelabidine.

Le ministre des Affaires culturelles pèche par trop d’interventionnisme dans la gestion des affaires du Festival de Carthage.

Par Hassen Mzoughi

Les infos qui fuitent des coulisses du Festival international de Carthage laissent croire que «l’entente» n’est plus au beau fixe entre le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, ses collaborateurs directs (et cadres de l’Etablissement pour la promotion et le développement des festivals publics) et le directeur du festival, nommé en mars dernier, Mokhtar Rassaa.

Une seconde «affaire Amal Moussa»

Une seconde «affaire Amel Moussa», l’ex-directrice limogé par M. Zinelabidine, semble se profiler à l’horizon.
Mêmes causes, mêmes effets : le ministre et son premier suppléant, A. Marmouri, voudraient décider de tout (finance, logistique, technique, programmation, choix artistiques mêmes), alors que Mokhtar Rassaa ne serait aucunement disposé à «faire de la figuration».

A l’instar de la précédente directrice du festival qui a été «poussée» vers la porte parce qu’elle n’a pas obéi «aux directives» comme par exemple la mise à «disposition» sur demande du ministère de quelques soirées libres pour que le ministre puisse placer «des» spectacles.

Cela se comprend quand des fonctionnaires et des conseillers du ministère sont en même temps affectés à la direction du festival de Carthage, ce qui signifie «une double fonction».

Deux hypothèses

Deux hypothèses, pas une troisième : soit la tutelle calme le jeu pour éviter un second scandale en deux petits mois. Soit Mokhtar Rassaa claque la porte et re-précipite cette 53e édition du festival de Carthage dans une crise, cette fois-ci, irréversible, en annonçant à son tour sa démission.

L’homme, bien rodé, cherche-t-il à mettre la pression en agitant un éventuel départ qui serait jugé comme un échec de la tutelle plus qu’un dépit de Rassaa?

L’énormité du risque calmera-t-elle, enfin, les «égos» du côté des bureaucrates de la Kasbah?

On s’inquiète pour cette 53e édition !!!

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