Le procureur de la république auprès du tribunal de Tunis a classé, sans suite, les 6 plaintes déposée en 2011 contre la cinéaste Nadia El Fani.
C’est ce qu’a annoncé Nadia El Fani, dans un communiqué qui nous a été fourni par son avocat Me Mounir Baatour, où elle se réjouit de cette décision, longuement attendue depuis près de 6 ans, alors qu’elle encourait une peine de 6 mois à 6 ans de prison.
La cinéaste franco-tunisienne, qui a dénoncé, l’an dernier, l’étouffement de sa liberté de création et sa mise à l’écart sur la scène culturelle en Tunisie, depuis cette affaire, se dit ravie de pouvoir recommencer à aller et venir en Tunisie sans craintes et sans menaces et espère voir à nouveau ses films diffusés en Tunisie.
«Soulagée d’apprendre par mon avocat Me Baatour que les 6 plaintes au pénal déposées en juillet 2011 par 3 avocats dont Monem Turki et Ahmed Ben Hassana, pour Atteinte à la personne de dieu, incitation à la haine de la religion, atteinte un précepte religieux, atteinte aux bonnes mœurs et attentat à la pudeur, suite à la projection de mon film « Laïcité inch’allah! », anciennement intitulé « Ni Allah ni maître », viennent enfin d’être classées sans suite», précise Nadia El Fani.
Interrogé par Kapitalis, l’avocat de la cinéaste est également soulagé par cette nouvelle, mais dénonce, cependant, le climat de persécution judiciaire sur la base de convictions religieuses qui a entouré les affaires intentées à sa cliente.
«Ceci est très mauvais pour l’image de la Tunisie à l’étranger et ça doit cesser immédiatement», a-t-il déploré, faisant, ici, allusion à la dernière condamnation à un mois de prison de 4 jeunes arrêtés à Bizerte en «flagrant délit» de non respect du jeûne pendant le mois de ramadan… un verdict qui a suscité l’indignation générale.
Y. N.
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