Le CSS et le CA, les deux équipes tunisiennes engagées en coupe de la CAF, réalisent cette saison deux parcours opposés: serein pour le premier, chaotique pour le second.
Par Hassen Mzoughi
Si le Club sportif sfaxien (CSS) a rapidement oublié sa saison plutôt quelconque en championnat de Tunisie, c’est justement pour se focaliser sur la coupe de la Confédération africaine de football (CAF) qu’il affectionne particulièrement depuis belle lurette. Dans la tranquillité d’esprit qui s’impose pour négocier ce rendez-vous continental.
Puiser encore dans les ressources
On en a eu la preuve, ce dimanche 4 juin 2017, au stade Mhiri. Battu par le MC Alger (1-2) il y a dix jours, le CSS a parfaitement réagi en surclassant Platinum Stars 3-0, à l’occasion de la 3e journée de la Coupe de la CAF.
Kingsley Sokari (11e), d’un tir des 30 mètres qui glisse… sous le ventre du gardien sud africain et Karim Aouadhi (26e sur pénalty) ont rapidement mis les Noir et Blanc à l’abri, avant que Maher Hannachi n’alourdisse l’addition en seconde période (58e).
Le CSS reprend la tête du groupe B avec un point d’avance sur le MC Alger, accroché par Mbabane Swallows (0-0), vendredi 2 juin. Mais le CSS doit encore puiser dans ses ressources pour garder le cap. D’autant que le calendrier lui offre deux déplacements consécutifs en Afrique du Sud (21 juin) et au Swaziland (2 juillet), avant d’accueillir le Mouldia d’Alger, le 8 juillet. Il est à noter que les deux premiers de chacune des quatre poules iront en quarts de finale.
Evictions et un entraîneur sous pression
Si le CSS montre une certaine constance, le Club africain (CA) lui n’a pas fini d’étaler ses sautes d’humeur. Pas plus tard que dimanche soir, trois dirigeants ont été écartés du comité directeur : Abdessalem Younsi, Said Saibi et «le directeur sportif» Samir Sellimi. Décision faisant suite à la défaite samedi devant le Fath Rabat.
Peu importe les motifs réels de cette «purge», mais est-ce vraiment le bon timing, quand on sait que le CA disputera la finale de la coupe de Tunisie dans seulement 12 jours ?
Et ce n’est pas fini car on met désormais la pression sur l’entraîneur! Chiheb Ellili est en sursis. En attendant la finale de la Coupe de Tunisie (17 juin) et la rencontre retour face au FUS Rabat (20 juin). Le nom d’Ammar Souayeh est même cité pour prendre la relève.
Preuve de la fragilité mentale qui envahit les rangs clubistes : lors de ses deux derniers matches consécutifs perdus en coupe de la CAF, l’équipe s’incline dans les ultimes secondes après avoir mené au score. Sans doute la peur, la panique…
Le groupe doit maintenant rebondir, peut être le 17 juin en finale de la Coupe de Tunisie face Ben Guerdane!
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